La coopération start-up sociale x conseil départemental au service des Valdoisiens

Le programme Expérimentations sociales Val d’Oise naît en 2019 pour permettre au Conseil Départemental du Val d’Oise de renforcer sa capacité à innover et améliorer la qualité de son offre de services au bénéfice des habitants du Val d’Oise, grâce à une coopération inédite avec des entrepreneurs sociaux porteurs d’une solution à des besoins sociaux identifiés sur le territoire.

Depuis 2020 et d’après les orientations identifiées par la Direction Générale et la Mission Innovation du Conseil Départemental du Val d’Oise, Antropia ESSEC a ainsi détecté sur l’ensemble du territoire national une vingtaine de solutions, sélectionné puis accompagné 9 associations et entreprises sociales à coopérer avec différentes directions du Conseil Départemental.

Parmi les axes d’intervention de ces coopérations : solidarité et inclusion, insertion sociale et professionnelle, protection maternelle et infantile, protection de l’enfance, éducation et orientation, et en 2024, accès à une alimentation saine et durable pour tous et lutte contre l’isolement social des seniors.

En 2021, le Conseil Départemental du Val d’Oise a obtenu le Prix Territoria d’Or, qui récompense les collectivités territoriales de tout le territoire français qui osent l’innovation, catégorie « Service aux personnes » pour son travail avec Antropia ESSEC dans le cadre du Programme Expérimentations sociales !

 

Pourquoi une coopération entre une collectivité territoriale et des entrepreneurs sociaux ?

Quels sont les points de passage clés pour une coopération réussie ?

Quelles sont les perspectives pour chaque partie prenante suite à une telle coopération ?

 

Fortes de 3 années de coopération au service de l’intérêt général sur le territoire du Val d’Oise, différentes parties prenantes impliquées reviennent sur le programme : 

Portrait des 3 interviewés.

De gauche à droite :

  • Serge Dobel & Florence Bannerman, resp. Chef de projet Coordination & Expérimentations et Directrice du Laboratoire des Futurs Possibles au sein du Conseil Départemental du Val d’Oise.
  • Aline Pehau, Directrice d’Antropia ESSEC.

De gauche à droite :

  • Yoann Perez, Fondateur de CDIET, promotion Scale Up Entreprise 2022, Expérimentation Val d’Oise 2022 et Size Up 2023  CDIET est le premier service de prévention, repérage et prise en charge des troubles nutritionnels chez les personnes âgées.
  • Gaëlle Guernalec-Lévy, Fondatrice de Papoto, promotion Start Up Association 2020 et Expérimentation Val d’Oise 2022 Papoto favorise la transmission des informations scientifiques sur les besoins fondamentaux du jeune enfant auprès des familles vulnérables et des professionnels qui les accompagnent.
  • Guennadiy Pak, Fondateur de JEXPLORE, promotion Start Up Entreprise 2020 et Expérimentation Val d’Oise 2021 JEXPLORE met la réalité virtuelle au service de l’orientation et de l’emploi des jeunes qui se questionnent sur leur orientation, des adultes à la recherche d’un projet professionnel et des entreprises qui cherchent à développer l’attractivité de leurs métiers.

 

Pourquoi ce partenariat à 3 mains ? 

Florence Bannerman Au cœur de la Stratégie d’Innovation du Conseil Départemental du Val d’Oise initiée dès 2012, précurseur en la matière, un objectif : adapter l’offre de services à l’évolution des attentes et besoins des Valdoisiens. Il s’agit autant d’améliorer l’offre existante, son accessibilité et son efficacité que de concevoir, expérimenter, développer de nouvelles offres et services, alternatifs, complémentaires.

Or nous faisons le constat, à cette époque, que nos Directions métiers ne connaissent pas toujours le potentiel de créativité des entrepreneurs sociaux, eux aussi pourtant au service de l’intérêt général. Réciproquement, les entrepreneurs méconnaissent les collectivités publiques, leurs nombreux domaines d’interventions sur les territoires et leur appétence pour l’innovation et l’expérimentation de projets.

De premières rencontres thématiques organisées en 2018 sur une demi-journée entre start-up et Directions métiers du Conseil Départemental remportent un vif succès de part et d’autre et nous confortent quant à la richesse des échanges. Certains sont approfondis par la suite, d’autres donnent lieu à des collaborations ponctuelles. En tous cas, la conviction de partenariats à développer pour des projets communs sur notre territoire est partagée.

Il reste à transformer l’essai. De là naît le programme Expérimentations sociales en Val d’Oise, marché public innovant conçu avec Antropia ESSEC pour structurer et accompagner sur du plus long terme, ces collaborations acteurs publics-privés, au service du territoire et de ses habitants.

 

Serge Dobel — Le programme Expérimentations sociales Val d’Oise part du constat qu’il y a des attentes de plus en plus diversifiées et exigeantes de nos publics. Or, une collectivité locale comme la nôtre n’est pas forcément en mesure d’expérimenter et de déployer un nouveau service avec ses propres ressources, contraintes par nature. C’est là que le potentiel de créativité des entrepreneurs intervient, en proposant des solutions innovantes à des problématiques liées à l’autonomie, l’éducation, la culture… qui relèvent des responsabilités d’un Conseil Départemental. Le programme est finalement né d’une méconnaissance réciproque, quand le Conseil Départemental a tout à gagner à travailler avec des entrepreneurs qui créent de la valeur sur nos territoires, et qu’il est en mesure d’ouvrir les bonnes portes et de donner les contacts des bonnes personnes à ces entrepreneurs en recherche de terrains d’expérimentation (EHPAD, collèges…).

 

Aline Pehau — Antropia ESSEC a 17 ans d’expérience dans la détection, la sélection et l’accompagnement des entrepreneurs sociaux que nous connaissons bien, avec leurs fabuleux pouvoirs de porter des solutions innovantes à des problèmes sociaux et environnementaux. Les entrepreneurs, par nature, sont friands de nouveaux terrains d’expérimentation et de se rapprocher des collectivités territoriales car leurs solutions sont bien souvent complémentaires aux compétences portées par les grandes compétences des politiques publiques.

L’Association Groupe ESSEC est par ailleurs implantée depuis plus de 50 ans sur le territoire du Val d’Oise. Nous sommes littéralement voisins avec le Conseil Départemental. 

Pour Antropia ESSEC, c’était l’occasion d’expérimenter une nouvelle forme d’accompagnement, multipartenariale, soutenant la mise en œuvre d’une coopération inédite d’acteurs aux expertises complémentaires tout en visant la même finalité : améliorer le quotidien des habitants du Val d’Oise. Avec la 3ème édition du programme, nous avons encore beaucoup appris et sommes convaincus, aujourd’hui, que cette nouvelle modalité d’accompagnement contribue à la transition sociale et environnementale du territoire.

 

Yoann Perez Le marché historique et actuel de CDIET est axé sur les personnes âgées, mais nous nous sommes fixés comme objectif de mener des POC (Proof Of Concept, en français preuve de concept) sur d’autres thématiques d’ici fin 2024, en fonction de nos moyens. Nous avons saisi l’opportunité du programme Expérimentations sociales Val d’Oise car nous étions bien sûr motivés par les enjeux de santé observés sur le territoire, mais aussi car je savais que l’encadrement par l’équipe d’Antropia ESSEC nous ferait gagner du temps précieux dans le montage de ce POC. Travailler avec le Département, qui peut ouvrir les bonnes portes, nous a en effet évité un travail colossal dans le cadre du POC.

 

Gaëlle Guernalec-Lévy Chez Papoto, le partenaire fait l’occasion. Quand nous avons reçu cette proposition d’Antropia ESSEC, nous nous sommes dit que le programme était l’occasion de tester 3 nouvelles modalités : un nouveau territoire, un nouveau sujet à investiguer (la périnatalité), et une nouvelle approche pour rencontrer les bénéficiaires (le porte-à-porte).

 

Guennadiy Pak — Quand Antropia ESSEC nous a présenté le programme Expérimentation 95, je savais qu’il serait intéressant pour JEXPLORE de travailler avec un Conseil Départemental, car les collèges dépendent des départements, et notre cible historique est justement les jeunes qui se questionnent sur leur orientation. JEXPLORE en était encore à ses débuts, nous avions seulement des échanges directs avec des établissements scolaires dans le 75 et le 93. Je me suis dit que le programme serait l’occasion d’avoir un cadre solide, et surtout les bons interlocuteurs pour passer à la vitesse supérieure.

 

Comment s’organise la détection et le partenariat entre le Conseil Départemental et Antropia ESSEC ?

Serge Dobel — Le Département identifie les besoins sociaux prioritaires, et pour lesquels nous manquons de réponse adaptée. Pour le programme 2023, le programme s’est ainsi orienté sur le taux de mortalité périnatale, qui reste plus élevé que la moyenne nationale. La vulnérabilité des mineurs face au risque de prostitution a également été mise en exergue par les services. Nous avons réalisé un appel d’offres, et renouvelé la coopération avec Antropia ESSEC, qui a opéré le sourcing de projets dans toute la France pour nous présenter une dizaine de solutions à plus-value sur les politiques ciblées. Ensuite, nous avons dressé une short-list de 6-7 entrepreneurs invités à pitcher devant un jury transversal composé de la Direction Générale et des directions métiers intervenant sur les thématiques concernées. Suite à ce jury, nous avons retenu 3 projets pour expérimenter les solutions proposées par les entrepreneurs.

 

Aline Pehau L’enjeu de coopération est déjà fort au moment de la détection, avec de multiples acteurs du territoire local et national. En effet, la détection engage toute l’équipe d’Antropia ESSEC, son réseau d’alumni (plus de 550 porteurs de projets), ainsi que nos partenaires privilégiés et relais de communication sur l’ensemble du territoire national, tels que les dix autres incubateurs du collectif Le Kiif, alliance stratégique dans les territoires.

En amont de la détection, il est très important pour nous d’écouter et d’entendre les Directions métiers du Conseil Départemental (les experts des sujets sociaux) afin de réaliser un diagnostic factuel des problèmes les plus aigus rencontrés par les habitants, et de bien en comprendre les enjeux opérationnels. Cela nous permet de rédiger notre appel à candidatures et de cadrer nos axes de recherche.

Je suis tentée de dire qu’à cette étape nous innovons déjà grâce à ces entretiens croisés, menés auprès des experts métiers du Conseil Départemental et acteurs de terrain, auprès desquels nous apprenons beaucoup. Ces entretiens ouvrent souvent des pistes que nous ignorions au début de la mission. 

 

En quoi consiste le programme Expérimentations sociales Val d’oise ?

Aline Pehau — Les enjeux portent avant tout sur la capacité des entrepreneurs et des Directions métiers du Conseil Départemental à mieux se connaître, à structurer une feuille de route d’expérimentation cohérente, efficace, pragmatique autour de la solution retenue de l’entrepreneur tout en l’adaptant au terrain du Val d’Oise et à ses spécificités. Cela permet de préparer et de faciliter l’immersion terrain des entrepreneurs par des mises en relations ciblées, et de les accompagner à collecter des preuves tangibles de leur impact social. Suite aux expérimentations, nous nous projetons sur les conditions de réplicabilité de la solution à plus grande échelle, en abordant autant les enjeux économiques que les enjeux sociaux de la solution.

Toute cette démarche est soutenue par des séminaires collectifs et un suivi individuel, et mobilise des expertises et compétences pointues. Nous travaillons avec le Laboratoire Evaluation et Mesure d’Impact Social et Environnemental (Labo E&MISE) de l’ESSEC, un designer de services et un spécialiste en modélisation économique, entre autres !

 

Yoann Perez — Dans un premier temps, nous avons rencontré divers acteurs du territoire concernés par le projet : la Médecin en chef du service PMI, la Directrice du Pôle Enfance, Jeunesse, Santé et Famille… afin d’établir un cadre solide fondé sur les besoins réels du terrain. Ensuite, nous avons travaillé la définition de la feuille de route partagée entre CDIET et les partenaires du territoire, afin de s’aligner sur le service à déployer. Le soutien d’Antropia ESSEC a été clé pour faciliter la communication entre toutes les parties prenantes. Enfin, nous avons mis en œuvre la feuille de route, en parallèle de l’évaluation d’impact du projet.

 

Guennadiy Pak — Nous avons été mis en relation avec les bonnes personnes au sein des Directions métiers qui concernaient nos sujets. Ensuite, Serge Dobel nous a trouvé un super partenaire, le CDFAS d’Eaubonne, qui accueille l’été des jeunes lors de stages sportifs. Nous nous sommes donc greffés à ces stages, chaque mercredi pendant 6 semaines, pour proposer des ateliers JEXPLORE. Le public était nombreux, c’était parfait.

Nous avons démarré la mesure d’impact des ateliers, accompagnés par le Laboratoire E&MISE de l’ESSEC. 

 

Serge Dobel — En parallèle de la mise en œuvre de la feuille de route, l’accompagnement sur la mesure d’impact du Labo E&MISE est également essentiel, et une spécificité qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. En effet, les expérimentations n’ont un sens que si on mesure, donc prouve qu’il y a une plus-value pour le public que l’on va servir. Même si la démarche est toujours work in progress, la méthodologie du Labo E&MISE nous permet de rendre compte de résultats tangibles à notre Direction Générale, à nos élus, aux équipes qui s’investissent dans le programme et qui prennent du temps pour accompagner ces expérimentations.

 

Les expérimentations en chiffres

 

Qu’est-ce qui rend fertiles ces coopérations ?

Serge Dobel — L’enjeu du portage métier est important : la Direction générale doit être engagée, et les Directions métiers mobilisées porteuses, qu’elles aient compris la plus-value du programme et soient en capacité de mettre de la ressource humaine et de l’expertise pour bien cibler et calibrer les expérimentations. Au sein du Conseil Départemental, la  Mission Innovation devenue Laboratoire des Futurs Possibles en est la cheville ouvrière, mais tout l’intérêt du programme réside dans la mise en relation des entrepreneurs avec des directions métiers opérationnelles et porteuses. D’où l’intérêt de les mobiliser par exemple dès le jury de sélection des projets retenus.

 

Florence Bannerman — D’abord le changement de regards et de représentations que les uns et les autres peuvent avoir d’une « école de commerce », d’une « start-up » ou d’une « administration », souvent très connotés de part et d’autre. Favoriser ces rencontres, c’est bien souvent la découverte de valeurs et d’intérêts communs pour un public ou un territoire, de métiers et de compétences complémentaires, gages d’intelligence collective et de créativité au service de l’intérêt général.

Ensuite l’ouverture qu’Antropia nous permet sur l’écosystème de l’entrepreneuriat social en France, et la perspective de collaborations avec des entreprises qui peuvent durablement s’implanter en Val d’Oise pour y expérimenter et développer leurs projets sociaux ou environnementaux innovants. Enfin, bien sûr, l’expertise et le professionnalisme des équipes d’Antropia, accélérateur d’associations et entreprises sociales depuis 2008, très recherchés pour l’accompagnement qu’il apporte tout au long de chaque programme, du sourcing à la mesure d’impact.

 

Serge Dobel — Les solutions présentées sont parfois le projet de vie des entrepreneurs, et leur enthousiasme est motivant pour toutes les équipes. Quand on arrive à bien cibler les sujets sur lesquels nous les faisons intervenir, on se dit « ça fait 20 ans qu’on se pose telle question, pourquoi on n’y a pas pensé plus tôt ? ». Il y a un « effet wahou » réciproque : « vous, Directions métiers, travaillez sur un sujet qui est mon projet d’entreprise, vous, Entrepreneurs, avez une solution de qualité qui peut nous aider à avancer sur un sujet sur lequel nous patinons ».

 

Gaëlle Guernalec-Lévy — La coopération avec le Conseil Départemental s’est extrêmement bien passée. Un des facteurs essentiels de réussite repose sur la transmission d’informations et une communication régulière avec l’ensemble des interlocuteurs. Les startups associatives ont tendance à bouillonner d’idées et ont l’habitude de travailler très vite, en mode quick and dirty, ce qui était justement demandé dans le cadre de cette expérimentation. Cependant, nous pouvons avoir tendance à tester plein de choses très vite, mais sans prévenir tout le monde. Quand on travaille avec un interlocuteur public, une collectivité de la dimension d’un département, il faut penser co-construction à chaque étape du raisonnement. Une fois qu’on a compris cela, il n’y a pas tellement de différence dans le relationnel avec d’autres partenaires. A part peut-être la validation, qui a une dimension plus forte et symbolique, c’est pourquoi il faut bien intégrer le temps de la validation dans son rétroplanning.

 

Serge Dobel — En interne, encore il y a une dizaine d’années, il existait une réticence culturelle à travailler avec le privé. Nous la vainquons de plus en plus : il est aujourd’hui mieux accepté de s’appuyer sur une initiative privée pour venir conforter l’offre de service et contribuer à l’intérêt général des publics dont on a la charge.

A l’inverse, nous progressons aussi dans notre pédagogie envers les entrepreneurs. Dans le cadre du programme, il est expliqué clairement qu’ils vont travailler avec une collectivité locale, qui finance le programme d’accompagnement mais pas directement l’entrepreneur. Nous sommes dans une logique de quick win, en expérimentant et en évaluant l’impact de l’expérimentation avant d’y mettre les moyens. En ce sens, nous sommes avant tout là pour ouvrir des portes et donner un coup de boost.

 

Quelles perspectives pour la suite, au sein et en dehors du programme ?

Yoann Perez Chez CDIET, nous n’avons pas les moyens d’industrialiser le parcours périnatalité créé dans le cadre du programme. Nous avons accompagné 15 femmes pendant l’expérimentation, nous en accompagnerons 200 dans le cadre de la suite donnée par le Département. Par contre, nous pouvons continuer de toquer à des portes pour faire des études de marché, tâter le terrain. Nous continuons également à construire ce parcours de soin dans la périnatalité, dans l’objectif de compter dans nos effectifs des diététiciennes reconnues dans ce domaine.

 

Gaëlle Guernalec-Lévy — Le programme a été une vraie opportunité pour nous faire connaître par d’autres partenaires, avec lesquels on ne travaillait pas forcément au départ, par exemple les réseaux de périnatalité. Nous poursuivons notre action dans le département dans le cadre d’une convention signée pour une année.

Nous avons également commencé à répliquer la modalité d’intervention du porte-à-porte sur d’autres territoires. Enfin, le livrable produit dans le cadre de l’expérimentation, bien que ciblé Val d’Oise, est disponible sur notre chaîne youtube et potentiellement utilisable par tous les acteurs concernés par le sujet.

Aller frapper directement à la porte des conseils départementaux, ce n’est pas notre façon de procéder, par contre nous pouvons utiliser ce qui a été fait dans le Val d’Oise pour montrer par l’exemple comment nous pouvons avoir de l’impact à l’échelle d’un département.

 

Guennadiy Pak — Aujourd’hui, nous pouvons communiquer sur tout ce qui a été réalisé dans le cadre du programme, avec des cas d’usage concrets, ce qui est utile pour développer le projet. Nous avons également appris à mesurer notre impact d’abord à petite échelle dans le cadre de l’expérimentation, et aujourd’hui nous continuons à structurer notre évaluation d’impact avec déjà une Version 4 !  

Enfin, chaque territoire est différent, mais cette coopération nous a appris que pour les acheteurs des collectivités, il faut d’abord montrer qu’il y a une envie exprimée par les gens du terrain, ici les enseignants. Il faut faire des expérimentations, parfois gratuites, pour montrer ces “bouts d’intérêt” et déclencher la suite. 

 

Serge Dobel — Il faut qu’un tel programme ne reste pas forcément l’initiative du Conseil Départemental pour ses propres services. Il y a aussi les agglomérations, les Parcs Naturels Régionaux… et d’autres institutions qui ont sans doute dans leur champ d’action des besoins auxquels ils n’arrivent que peu à répondre. Déployons sur le territoire ces coopérations à trois têtes !

 

Florence Bannerman — Ce programme illustre à petite échelle (3 ou 4 projets par promotion) ce que peuvent produire des coopérations territoriales et associations d’acteurs divers pour mieux anticiper les transitions et s’adapter aux attentes des valdoisiens. Reste à déployer plus largement encore ces coopérations sur notre territoire départemental.

 

Aline Pehau Aujourd’hui, Antropia ESSEC se donne comme ambition stratégique d’avoir plus d’impact social et environnemental sur le territoire, dans le sillage des actions menées depuis de nombreuses années par l’Association Groupe ESSEC.

Nous sommes heureux de pouvoir y apporter notre pierre, en soutenant les innovations, sans couture, auprès de partenaires publics et privés, en mobilisant nos savoir-faire acquis depuis 17 ans, en complémentarité de ceux d’autres acteurs reconnus, entre autres, dans les métiers de l’accompagnement (La Turbine, Initiactive 95, le Réseau Entreprendre Val d’Oise…). Nous initions d’ailleurs des échanges avec l’agglomération de Cergy-Pontoise et autres acteurs experts, dont la Chaire Economie Circulaire de l’ESSEC, afin d’adresser le sujet la transition environnementale en nous appuyant sur le levier de l’économie circulaire. A suivre !