Jean Moreau : entrepreneur et accompagnateur hors pair

Jean Moreau est devenu accompagnateur stratégique chez Antropia ESSEC en 2017 pour le programme Start Up.

Qui est il ?

Alumni ESSEC Business School et Sciences Po Paris, Jean Moreau travaille 5 ans en banque d’affaires avant de décider de donner davantage de sens à son activité professionnelle et de mettre ses compétences au service d’une cause utile et qui lui tient à coeur.

Une expérience entrepreneuriale porteuse de sens réussie

PHENIX est née en mars 2014. Cette entreprise sociale répond aux enjeux majeurs de réduction du  gaspillage et de transition vers une économie plus circulaire. Elle a pour mission d’accompagner les magasins, les commerçants et les industriels sur la route du #ZéroDéchet, à travers 3 canaux :

  1. Les consommateurs via leur appli antigaspi permettant aux particuliers de racheter des invendus à prix cassés
  2. Les associations via leur plateforme numérique de dons  
  3. Les animaux, qui récupèrent les fruits et légumes moches ou le pain rassis.

Résultat : avec PHENIX, les poubelles sont vides ! PHENIX met en place un nouveau standard et crée le futur de l’industrie du déchet, avec un modèle vertueux et innovant où chacun trouve son compte.

Aujourd’hui PHENIX a 5 ans. L’équipe est passée de 2 à 130 personnes, près de 100 M€ de produits ont été sauvés de la poubelle pour un chiffre d’affaires cumulé de 17 M€. Mais l’équipe PHENIX n’en reste pas là et innove continuellement : leur dernier projet en date est donc le lancement de cette application BtoC donnant à chacun le pouvoir de consommer de manière plus juste et engagée.

Accompagné puis accompagnateur chez Antropia ESSEC

En 2015, PHENIX intègre le programme Scale Up chez Antropia ESSEC. Jean Moreau et son associé Baptiste Corval bénéficient alors d’un accompagnement dans la définition de leur stratégie de changement d’échelle. L’année suivante, Jean Moreau devient accompagnateur stratégique chez Antropia ESSEC. Dans ce cadre il soutient trois Antropiens du programme Start Up qu’il appelle “ses petits protégés” et les accompagne sur différentes problématiques, de la modélisation de leur offre à leur projection à 3 ans :

  • Caracol, utilise les logements inoccupés pour ouvrir de grandes colocations multiculturelles.  
  • Edeni, forme les particuliers comme les entreprises à un mode de vie plus sain, plus écologique et plus éthique.  
  • Le Recho, créer du lien et développer le vivre-ensemble par la cuisine.

Ses 3 conseils pour réussir dans l’entrepreneuriat à impact

1 – Trouver le juste dosage entre la persévérance et l’entêtement. Donc savoir pivoter au bon moment, mais aussi savoir arrêter quand il le faut (un projet, un lancement de produit, une expérience d’internationalisation…), ce qui n’est pas toujours simple quand on fonce tête baissée, avec une forme d’aveuglement de l’entrepreneur, pouvant parfois tendre au déni de réalité.

2 – Ce qui fait le succès ou non d’une entreprise c’est la rencontre entre une équipe et un marché. De là découlent 2 conseils : assurez-vous de l’existence d’un vrai marché, avec une réelle profondeur (attention aux mirages !), et soyez attentifs à la constitution de l’équipe, en particulier les 1ers recrutements, qui sont clés. Et pas de dilapidation trop rapide du capital, c’est le cœur de réacteur de votre boîte !

3 – Stay focused, et soyez vigilants à l’utilisation de votre temps, qui est votre ressource clé. Apprenez, au moins en amorçage, à résister aux sirènes des salons, concours, forums, conférences, et autres parasitage et vampirisation de votre précieux temps d’entrepreneur, qui doit être dédiée à une exécution propre.

Quels projets pour la suite ?  

Lorsque l’on interroge Jean Moreau sur ses projets à venir, la réponse est simple : “me mettre bien !”. Ses prochaines années seront consacrées à PHENIX “matin, midi et soir”, pour faire suite à la levée de fonds de 15M€ de novembre 2018. A plus long terme, Jean Moreau se voit toujours investi dans l’entrepreneuriat social : “une fois qu’on y a goûté, compliqué d’en revenir. Pourquoi pas y contribuer différemment, dans un fonds d’impact ou à un niveau plus macro.” Quelque soit ses futurs projets, Jean Moreau reste un jeune papa bien entouré qui compte bien profiter de ses proches. Pour la prochaine décennie, il aspire  à “une vie un poil moins intense, et peut-être en région, quitte à être un peu moins au cœur de la folie de l’écosystème parisien”.


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