9 conseils pour bien préparer sa candidature à un programme d’accompagnement !
Comment se repérer dans l’écosystème foisonnant de l’économie sociale et solidaire ? Comment sélectionner le programme qui correspond à ses besoins ? Comment bien préparer sa candidature et mettre toutes les chances de son côté ?
Voici nos 9 conseils pour bien définir vos besoins d’accompagnement, identifier les acteurs clés adaptés à votre projet et préparer votre candidature !
#1 – Être au clair sur ses besoins d’accompagnement
Première étape essentielle avant de se lancer à la recherche de l’incubateur idéal, réfléchir à : « Pourquoi ai-je besoin d’être accompagné ? »
Prenez le temps de vous poser les bonnes questions, de définir vos objectifs et d’identifier vos besoins pour les atteindre : quels sont les freins au développement de votre projet ? Les compétences manquantes ? Les axes où vous avez besoin d’un soutien spécifique ? Il faut aussi vous poser des questions plus personnelles : par rapport à mon activité, combien de temps puis-je consacrer à un accompagnement ? Qu’est-ce que je souhaite en retirer ? Qu’est-ce que je suis prêt à donner en retour ?
Lors de votre recherche, vous allez cibler les programmes qui correspondent à ces besoins. Il faut apporter une cohérence entre votre projet, son état d’avancement, les enjeux que vous rencontrez et l’offre d’accompagnement en face.
#2 – Se repérer dans l’écosystème
Devant la multitude d’acteurs et de programmes d’accompagnement, il peut être difficile d’identifier les structures qui pourront répondre à vos besoins ! L’objectif n’est pas de se faire accompagner par tous les acteurs pour accumuler les labels, mais de trouver l’offre d’accompagnement qui correspond à vos besoins et attentes.
Avant de vous lancer, étudiez bien la variété des structures d’accompagnement :
- Spécialisées ou généralistes, incubateurs, accélérateurs, couveuses, etc.,
- Leur modèle économique : coût de l’accompagnement, prise de participation, etc.
- Leur couverture géographique
- Les offres d’accompagnement proposées : accompagnement individuel et/ou collectif, contenu des formations, durée, mentoring, accès à un espace de coworking…)
Il faut ensuite rapprocher ces éléments de vos besoins et attentes. Si vous avez des questions spécifiques, n’hésitez pas à contacter les équipes ou les entrepreneurs déjà accompagnés. Pour vous guider, n’hésitez pas à consulter le panorama des acteurs de l’accompagnement sur le site de de l’Avise ou utiliser les plateformes Pousses.Paris et Hub’ESS.
#3 – Le besoin, le besoin, le besoin !
Votre solution doit répondre à un besoin réel qui a été étudié, analysé et qualifié ! Que ce soit dans l’économie classique ou l’économie sociale et solidaire (ESS), une grande partie des échecs est due à la formalisation d’une offre qui ne répond pas à la réalité du besoin et des attentes du marché. Dans le cadre de l’ESS, il faut identifier à la fois les attentes des bénéficiaires et des clients potentiels qui seraient prêts à financer votre solution.
Quel que soit le programme auquel vous postulez et l’état d’avancement de votre projet, vous devez être « expert » du besoin que vous voulez satisfaire. Montrez que vous êtes allé sur le terrain, que vous avez rencontré des bénéficiaires, des clients potentiels, les acteurs du secteur… Prouvez qu’au-delà d’une belle idée, il y a un réel intérêt pour votre projet.
Ne négligez pas cette étape clé, consacrez-y du temps afin que votre solution réponde aux besoins et attentes de toutes les parties prenantes. Cela vous fera gagner du temps lors du passage à l’action car vous serez déjà identifié par vos futurs interlocuteurs.
#4 – Une bonne idée sur le papier c’est bien, la capacité à l’exécuter c’est essentiel
Après avoir pris le temps d’étudier votre besoin et défini une solution pour y répondre, il va maintenant falloir prouver qu’elle est réalisable et que vous avez l’ambition, l’énergie et la capacité pour la mener au bout, même en période de crise sanitaire.
Tout le monde a des idées, mais peu de personnes vont jusqu’au bout ! Montrez donc que vous avez déjà pensé à sa mise en œuvre : partagez vos pistes de réflexion sur le modèle économique, vos objectifs à 1/2/5 ans, votre plan d’action sur les prochains mois… Faites preuve d’anticipation en présentant les principaux freins au développement du projet que vous avez identifiés, vos échéances budgétaires personnelles pour tenir la « course » de la création de projet avant de pouvoir vous verser un salaire ainsi que votre capacité à rebondir et vous réinventer face aux difficultés rencontrées depuis le début de la pandémie de COVID-19.
#5 – Préciser votre cible !
Ce conseil peut paraître simple, pourtant il n’est pas rare d’entendre : « je veux impacter tout le monde » ! Même si l’ambition est de toucher un maximum de personnes, afin d’avoir un impact fort, vous devez dans un premier temps identifier, préciser et qualifier vos premières cibles.
D’un point de vue opérationnel, la précision du profil de vos bénéficiaires est essentielle pour faciliter la mise en œuvre du projet. L’étude précise de la problématique et du besoin réalisée en amont vous facilitera le travail sur cette partie. Les réponses aux questions suivantes en découleront :
- Qui sont les bénéficiaires prêts à utiliser ma solution ?
- Sur quel territoire ?
- À travers quels canaux puis-je les atteindre ?
- Avec quels acteurs spécifiques puis-je travailler ?
#6 – Démontrer votre capacité à fédérer
C’est LA compétence clé de l’entrepreneur ! Quel que soit le stade d’avancement de votre projet, vous devez prouver votre capacité à rassembler autour de vous et votre vision : soutiens, partenaires, associés, etc.
Pour évaluer cette partie, nous étudions l’équipe : les profils, les compétences et la complémentarité que vous avez rassemblés pour assurer la réussite de votre projet. Si vous êtes seul sur le projet, montrez-nous quelle communauté de soutien vous avez mobilisée. Avez-vous des partenaires qui ont accepté de travailler avec vous ? Quels acteurs vous ont fait confiance, ou ont mis à votre disposition des ressources – temporelles, humaines, matérielles ? Etes-vous entouré d’un « conseil de sages » : des experts sur un domaine de compétence clé ou un secteur que vous pourrez consulter ponctuellement pour challenger vos décisions, booster votre réseau…
Pour cela, n’hésitez pas à parler de votre projet dès que vous le pouvez ! Vous avez peur qu’on vous pique votre idée ? Le prochain conseil est pour vous !
#7 – Parler de votre projet !
N’ayez pas peur de parler de votre projet, la probabilité pour que la personne avec qui vous échangez s’approprie votre idée est proche de zéro. Par contre, vous trouverez dans les échanges autour de votre projet une grande richesse, un éclairage nouveau, des contacts, de nouvelles idées, etc.
Soyez ouvert à la critique et aux échanges, c’est à vous ensuite de faire le tri, mais sachez être à l’écoute et distinguer les critiques constructives de celles négatives qui vous décourageront inutilement.
#8 –Bien préparer votre dossier de candidature
C’est le premier point de contact avec l’équipe d’accompagnement. En tant que lecteurs, nous y accordons beaucoup d’attention : soignez-le bien et donnez-nous envie de vous rencontrer. Soyez clair, concis et cohérent dans vos réponses et l’explication de votre démarche. Utilisez des termes compréhensibles par tous (expliquer les acronymes), faites relire vos dossiers par une personne extérieure, mettez-vous à la place de vos lecteurs (ponctuation, preuves et faits…).
Un dossier ne fait pas tout. Lors de l’entretien, vous pourrez défendre votre projet et apporter des éclairages complémentaires. Votre dossier est la porte d’entrée vers des échanges, retours et – nous vous le souhaitons- un accompagnement. N’hésitez pas à le faire relire par des proches éloignés du projet pour valider la clarté de votre propos.
#9 – Trouver l’équilibre entre défendre son projet et être à l’écoute
Une fois l’étape du dossier de sélection validée, vous rencontrerez l’équipe d’accompagnement. L’objectif de cet entretien est d’apprendre à mieux vous connaître et confirmer que votre projet entre dans les critères du programme. Cet échange permet d’apporter interrogations, conseils et critiques.
Être prêt à être accompagné, c’est aussi savoir recevoir les critiques. Les entrepreneurs qui défendent leur projet à tout prix ne nous montrent pas la capacité à recevoir, or c’est essentiel pour bénéficier d’un programme d’accompagnement.
#10 – Conseil Bonus
Du 1er au 31 mars 2022, nous recrutons les nouvelles promotions d’entrepreneurs à impact sur 3 de nos programmes d’accompagnement : Start Up, Scale Up Entreprise et Scale Up Association. Appliquez dès maintenant ces 9 conseils pratiques et déposez votre candidature !