Antropia ESSEC https://antropia-essec.fr/ Accélérateur d'entreprises sociales de l'ESSEC Fri, 26 Apr 2024 14:49:32 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.4 https://antropia-essec.fr/wp-content/uploads/2019/01/cropped-logo-Antropia-Black-32x32.png Antropia ESSEC https://antropia-essec.fr/ 32 32 Chef(fe) de projet entrepreneuriat à impact (alternance) https://antropia-essec.fr/charge%c2%b7e-de-missions-detection-et-accompagnement-dentrepreneurs-sociaux-alternance/ Wed, 17 Apr 2024 07:11:21 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=14134 Au sein de la Direction Stratégie et Engagement sociétal de l’ESSEC, Antropia ESSEC existe depuis 15 ans et a pour mission de renforcer la capacité à agir et à innover des individus et des organisations au service de la transformation vers un monde plus inclusif et durable.   Antropia ESSEC recherche un(e) chef(fe) de projet […]

L’article Chef(fe) de projet entrepreneuriat à impact (alternance) est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Au sein de la Direction Stratégie et Engagement sociétal de l’ESSEC, Antropia ESSEC existe depuis 15 ans et a pour mission de renforcer la capacité à agir et à innover des individus et des organisations au service de la transformation vers un monde plus inclusif et durable.

 

Antropia ESSEC recherche un(e) chef(fe) de projet en contrat d’apprentissage pour accompagner les lauréats des programmes et pour détecter la prochaine promotion d’entrepreneurs sociaux accompagnés. Les missions principales sont les suivantes : 

Accompagnement des entrepreneurs (50%)
  • Préparer, co-construire l’ingénierie pédagogique des programmes des séminaires avec les entrepreneurs lauréats et les entreprises partenaires 
  • Etre en appui aux Responsables de Pôles sur le suivi des besoins des entrepreneurs lauréats et sur l’organisation logistique des séminaires
  • Créer, mettre à jour et diffuser les outils au service des entrepreneurs (Notion, méthodologie, etc.)
Détection et préparation de la sélection des entrepreneurs (40%)
  • Sourcer des projets potentiels : prospection auprès de prescripteurs, veille et identification directe, démarchage, échange avec des entrepreneurs
  • Participer à des salons et rencontrer nos partenaires dans le cadre de nos relations réseaux
  • Aider à la mise en place du plan de communication pour l’appel à projets (média, réseaux sociaux, campagne d’e-mailing)
Stratégie et développement (10%)
  • Mettre en place une démarche de benchmark des autres programmes d’accompagnement de l’écosystème français / Europe
  • Participer à l’identification des études et des documents (rapports, guides…) ayant trait aux bonnes pratiques entrepreneuriales et pédagogiques
  • Contribuer à la capitalisation du savoir-faire et des bonnes pratiques pédagogiques d’Antropia ESSEC

 

Passionné(e), proactif(ve) et organisé(e), postulez !

Au sein d’Antropia ESSEC, vous trouverez :
  • Une expérience et un réseau dans l’écosystème de l’entrepreneuriat social
  • Des contacts avec des entrepreneurs et intervenants inspirants et percutants
  • La possibilité d’être polyvalent et de fonctionner en méthode agile
  • Une petite équipe optimiste, dynamique et engagée au sein d’une grande maison (ESSEC)
  • Des valeurs d’excellence dans une ambiance conviviale
Conditions et modalités
  • 1 à 2 ans à partir du mois de septembre 2024
  • Localisation sur les campus de l’ESSEC (Cergy et La Défense)

Vous êtes en préparation d’un bac +4 ou d’un bac +5, passionné(e) par les questions d’innovation et de transition, engagé(e) et (éventuellement) expérimenté(e) dans l’ingénierie pédagogique et la facilitation ? Pour candidater : https://airtable.com/appzHtQC51FfKACxr/shrEFeheMBlhyujbN

L’article Chef(fe) de projet entrepreneuriat à impact (alternance) est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Chargé(e) de mission sélection et accompagnement d’entrepreneurs sociaux (stage 6 mois) https://antropia-essec.fr/charge%c2%b7e-de-mission-selection-et-accompagnement-dentrepreneurs-sociaux-stage-6-mois/ Tue, 16 Apr 2024 15:39:42 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=14978 Chargé(e) de mission sélection et accompagnement d’entrepreneurs sociaux Contribuez au développement d’organisations à impact social et environnemental positif ! Vous avez la volonté de vous engager professionnellement pour un avenir durable ? Vous souhaitez vous immerger dans l’entrepreneuriat social et côtoyer des organisations qui œuvrent quotidiennement à la résolution de problèmes sociaux et environnementaux ? […]

L’article Chargé(e) de mission sélection et accompagnement d’entrepreneurs sociaux (stage 6 mois) est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Chargé(e) de mission sélection et accompagnement d’entrepreneurs sociaux

Contribuez au développement d’organisations à impact social et environnemental positif !

Vous avez la volonté de vous engager professionnellement pour un avenir durable ?

Vous souhaitez vous immerger dans l’entrepreneuriat social et côtoyer des organisations qui œuvrent quotidiennement à la résolution de problèmes sociaux et environnementaux ?

 

Rejoignez l’équipe d’Antropia ESSEC !

 

Antropia ESSEC a été créé en 2008 par la Chaire Innovation Sociale de l’ESSEC et a pour mission de renforcer la capacité à agir et à innover des individus et des organisations au service de la transformation vers un monde plus inclusif et durable.

Nous inspirons, encourageons et accompagnons des entrepreneurs sociaux de toutes les régions, des organisations privées et publiques à réussir leur transition sociale et environnementale et des étudiants de l’ESSEC à découvrir des initiatives locales d’entrepreneurs innovants dans le cadre de leurs cursus pédagogiques.

Depuis 15 ans, ce sont près de 500 projets (dont 75% sont encore en activité) qui en ont bénéficié ! Parmi eux, La Recyclerie, Le Social Bar, Ça commence par moi, Social Builder, Rêv’elles, Simplon, Phenix…

Nous cherchons un(e) chargé(e) de missions pour accompagner les lauréats des programmes Start Up et Scale Up et pour nous aider à détecter et sélectionner la prochaine promotion d’entrepreneurs sociaux accompagnés. Les missions principales sont les suivantes : 

Détection et préparation de la sélection des entrepreneurs des futures promotions

  • Sourcer des projets potentiels pour la prochaine promotion tout au long de l’année : veille et prospection auprès de prescripteurs, sur les réseaux sociaux, lors d’évènements
  • Organiser une campagne d’e-mailing ciblée
  • Qualifier leurs besoins lors d’approches directes
  • Participer à des salons/ évènements et dans le cadre de nos relations réseau

Accompagnement des entrepreneurs en appui des responsables de programmes

  • Participer activement à l’organisation du contenu et de la logistique des séminaires (présentiel et distanciel)
  • Créer, mettre à jour et diffuser les contenus propres à chaque programme au service des entrepreneurs. 
  • Préparer et mettre à jour les outils de suivi et de reporting (Airtable, Notion, etc.)
  • Assurer la diffusion, la collecte, l’analyse de questionnaires de satisfaction dans le cadre de l’amélioration continue des programmes

 

Selon l’intérêt du stagiaire, les besoins de l’équipe et la temporalité du stage, les missions pourront aussi être élargies :

Stratégie et développement

  • Participer à l’identification des études et des documents (rapports, guides…) ayant trait aux bonnes pratiques entrepreneuriales et pédagogiques
  • Contribuer à la capitalisation et l’amélioration continue du savoir-faire et des bonnes pratiques d’Antropia ESSEC

Soutien aux autres pôles d’Antropia ESSEC

En relation étroite avec le Pôle Evaluation et mesure d’impact social :

  • Aider à la  collecte de données d’évaluation et de mesure d’impact  et vérifier leur qualité 
  • Contribuer à la mise en forme du rapport d’impact des programmes

En relation étroite avec le Pôle Transition des territoires : 

  • Soutenir l’organisation des séminaires pour les entrepreneurs 
  • Etre en appui sur les sujets d’analyse de marché et d’opportunités

 

Passionné(e), proactif(ve) et organisé(e), postulez !

 

Vous êtes :

  • Bientôt diplômé(e) d’un bac + 4 ou en préparation d’un bac +5
  • Engagé(e) et très motivé(e) par les questions d’innovation et de transition sociale et écologique
  • Rigoureux(se) et doté(e) d’un grand sens de l’organisation
  • Une appétence pour la manipulation des outils digitaux divers. Nous utilisons : Airtable, Brevo, Notion, Google Suite… Une formation sur ces outils sera mise en place au début du stage.
  • Doué(e) d’un bon sens relationnel et prêt(e) à contribuer à une ambiance de travail conviviale

Vous trouverez :

  • Une expérience dans le monde de l’entrepreneuriat social, avec un réseau riche
  • Une petite équipe optimiste, dynamique et engagée au sein d’un écosystème d’excellence autour des sujets d’inclusion sociale et de transition environnementale
  • La possibilité d’être polyvalent et de fonctionner en méthode agile
  • Des valeurs d’excellence dans une ambiance conviviale

Conditions et modalités :

  • 6 mois, démarrage entre juillet et septembre 2024
  • Gratification horaire de 5.27 euros net, soit 800 euros/mois (+ remboursement de 50% des frais Navigo et tarif préférentiel au self de l’ESSEC) sur la base d’une convention en bonne et dûe forme 
  • Localisation sur les campus de l’ESSEC (Cergy et La Défense) 

Processus de recrutement

  • Réponse au questionnaire et envoi candidature sur ce formulaire de candidature
  • Appréciation générale de la candidature
  • Entretien avec le/la ou les responsable(s) de pôle

L’article Chargé(e) de mission sélection et accompagnement d’entrepreneurs sociaux (stage 6 mois) est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Chargé(e) de communication et animation des communautés (stage 6 mois) https://antropia-essec.fr/charge%c2%b7e-de-communication-stage-6-mois-01-01-2023/ Tue, 16 Apr 2024 08:40:00 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=13606 Chargé(e) de communication et animation des communautés Contribuez au développement d’organisations à impact social et environnemental positif ! Vous avez la volonté de vous engager professionnellement pour un avenir durable ? Vous souhaitez vous immerger dans l’entrepreneuriat social et côtoyer des organisations qui œuvrent quotidiennement à la résolution de problèmes sociaux et environnementaux ?   […]

L’article Chargé(e) de communication et animation des communautés (stage 6 mois) est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Chargé(e) de communication et animation des communautés

Contribuez au développement d’organisations à impact social et environnemental positif !

Vous avez la volonté de vous engager professionnellement pour un avenir durable ?

Vous souhaitez vous immerger dans l’entrepreneuriat social et côtoyer des organisations qui œuvrent quotidiennement à la résolution de problèmes sociaux et environnementaux ?

 

Rejoignez l’équipe d’Antropia ESSEC !

 

Antropia ESSEC a été créé en 2008 par la Chaire Innovation Sociale de l’ESSEC et a pour mission de renforcer la capacité à agir et à innover des individus et des organisations au service de la transformation vers un monde plus inclusif et durable.

Nous inspirons, encourageons et accompagnons des entrepreneurs sociaux de toutes les régions, des organisations privées et publiques à réussir leur transition sociale et environnementale et des étudiants de l’ESSEC à découvrir des initiatives locales d’entrepreneurs innovants dans le cadre de leurs cursus pédagogiques.

Depuis 15 ans, ce sont près de 500 projets (dont 75% sont encore en activité) qui en ont bénéficié ! Parmi eux, La Recyclerie, Le Social Bar, Ça commence par moi, Social Builder, Rêv’elles, Simplon, Phenix…

Nous cherchons un(e) chargé(e) de communication et animation des communautés pour accompagner les porteurs de projets des programmes et pour animer, faire grandir et engager nos différentes communautés. En étroite collaboration avec les responsables de programme et la responsable communication, le ou la futur(e) membre de l’équipe aura les missions suivantes : 

Animation des communautés pour engager nos communautés vers plus d’échanges et les soutenir dans leur développement

  • Appui à l’organisation des grands rendez-vous de la communauté des entrepreneurs et autres acteurs de nos programmes
    • Evénements d’ouverture et de clôture des programmes d’accompagnement, et autres évènements à portée nationale ou locale
    • Temps de formations collectives (séminaires en présentiel ou en ligne) dans le cadre des programmes
    • Webinaires trimestriels ouverts à toute la communauté
  • Création de contenu pour les canaux de communication internes à la communauté (Google groupes, WhatsApp…) en contact direct avec nos entrepreneurs
  • Suivi du respect réciproque des obligations en termes de visibilité (Antropia ESSEC <> promotions d’Antropiens)

Rayonnement pour faire grandir la notoriété nationale d’Antropia ESSEC online et offline

  • Appui à la veille stratégique et à la mise à jour du planning éditorial
  • Appui à la création de contenu pour les réseaux sociaux, le site internet, la newsletter externe, la presse et les canaux de communication internes de l’ESSEC
  • Suivi des statistiques dans une perspective d’amélioration continue
  • Appui à la gestion et au développement de nos relais de communication

 

Passionné(e), proactif(ve) et organisé(e), postulez !

 

Vous êtes :

  • Engagé(e) et intrinsèquement motivé(e) par les questions de transition sociale et écologique 
  • Rigoureux(se) et doté(e) d’un grand sens de l’organisation
  • Curieux(se) et enthousiaste
  • Autonome et proactif(ve)
  • Doué(e) d’un bon sens relationnel et prêt(e) à contribuer à une ambiance de travail conviviale

Vous avez :

  • L’esprit d’initiative
  • Une très bonne capacité rédactionnelle en français et en anglais
  • Des compétences et appétences pour les outils de communication digitaux (Slack, réseaux sociaux, Brevo…)
  • Des compétences en création graphique (Canva)
  • De l’humour

Vous trouverez :

  • Une expérience dans le monde de l’entrepreneuriat social
  • Des contacts avec des entrepreneurs et intervenants inspirants
  • Une petite équipe optimiste, dynamique et engagée au sein d’une grande maison (ESSEC)
  • La possibilité d’être polyvalent et de fonctionner en méthode agile
  • Des valeurs d’excellence dans une ambiance conviviale

Conditions et modalités :

  • 6 mois, démarrage entre juillet et septembre 2024
  • Gratification horaire de 5.27 euros net, soit 800 euros/mois (+ remboursement de 50% des frais Navigo et tarif préférentiel au self de l’ESSEC) sur la base d’une convention en bonne et dûe forme
  • Localisation sur les campus de l’ESSEC (Cergy et La Défense) 

Processus de recrutement

  • Réponse au questionnaire et envoi candidature sur ce formulaire de candidature
  • Appréciation générale de la candidature
  • Entretien avec la Responsable animation des communautés et rayonnement

L’article Chargé(e) de communication et animation des communautés (stage 6 mois) est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Antropia ESSEC et 123 Investment Managers s’associent pour soutenir des solutions concrètes aux problématiques sociétales actuelles https://antropia-essec.fr/antropia-essec-et-123-investment-managers-sassocient-pour-soutenir-des-solutions-concretes-aux-problematiques-societales-actuelles/ Tue, 12 Dec 2023 09:31:53 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=19063 Le Prix 123 IM x Antropia ESSEC est le fruit d’une collaboration inédite entre la société de gestion 123 Investment Managers et Antropia ESSEC, premier accélérateur d’entreprises sociales porté par une grande école de management et engagé depuis 2008 en faveur du développement de projets à impact. La société 123 IM est engagée depuis 2016 […]

L’article Antropia ESSEC et 123 Investment Managers s’associent pour soutenir des solutions concrètes aux problématiques sociétales actuelles est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Le Prix 123 IM x Antropia ESSEC est le fruit d’une collaboration inédite entre la société de gestion 123 Investment Managers et Antropia ESSEC, premier accélérateur d’entreprises sociales porté par une grande école de management et engagé depuis 2008 en faveur du développement de projets à impact.

La société 123 IM est engagée depuis 2016 dans une démarche de responsabilité sociétale à l’origine de la création du fonds de dotation 123 IM Impact Mécénat – abondé par 123 IM, ses collaborateurs et ses partenaires, qui dote chaque année le Prix financier à hauteur de 75 000€ ainsi qu’en mécénat de compétences.

Créé en 2019, le Prix 123 IM x Antropia ESSEC naît de la conviction partagée qu’il est nécessaire de donner un puissant coup d’accélérateur aux associations qui apportent des réponses concrètes aux grands enjeux de notre société, notamment quand l’accès aux financements est moins fluide pour les associations que pour les entreprises.

 

En 2023, le Prix 123 IM x Antropia ESSEC est de retour pour sa quatrième édition ! 

L’association lauréate recevra donc une dotation financière de 75 000€ et bénéficiera d’un an d’accompagnement en mécénat de compétences par les équipes de 123 IM, pour un effet de levier considérable sur ses activités.  

L’équipe d’Antropia ESSEC est ravie de proposer chaque année cette opportunité aux porteurs de projets à impact, alumni de ses programmes, ainsi qu’à la communauté des alumni des neuf autres incubateurs qui composent l’alliance Le Kiif (pas moins de 620 entreprises sociales accompagnées en 2022 !)

 

Les trois éditions précédentes ont valorisé les associations La Maison des Sages, pour ses engagements en faveur du bien-vieillir, l’école ÊTRE qui s’applique à ouvrir les portes de l’emploi aux jeunes, et Signes De Sens, artisan de l’inclusion des personnes en situation de handicap.

Pour témoigner de l’effet de levier du Prix, Simon Houriez, fondateur de l’association Signes de Sens, était présent à la soirée de remise du Prix le 23 novembre dernier. Grâce au Prix et à l’accompagnement des équipes de 123 IM, l’association a pu concrétiser son projet de coffret d’éveil musical destiné à tous les enfants, avec et sans situation de handicap, désormais commercialisé chez Cultura !

 

Pour la quatrième édition du Prix, l’accès aux loisirs pour tous est mis en avant, avec une attention particulière pour les projets qui œuvrent en faveur de l’accessibilité au sport, aux vacances et à la culture.

« Le prix 123 IM x Antropia ESSEC est devenu un rendez-vous incontournable du monde de l’innovation sociale. Chaque année, il offre une dotation importante à une association particulièrement pionnière dans son domaine. Cette année, c’est l’enjeu de l’accès aux loisirs (vacances, sports, culture) pour tous qui est à l’honneur. Le choix de cette thématique incarne l’idée qu’une des réponses aux maux de notre monde réside dans l’affirmation de notre humanité, dans la curiosité pour l’altérité, et dans le partage avec l’autre. Merci aux candidats pour l’espoir qu’ils nous donnent. »

Jérôme Schatzman, Directeur du Centre Innovation Sociale et Écologique de l’ESSEC et d’Antropia ESSEC.

L’équipe d’Antropia ESSEC détecte et participe à la sélection des huit demi-finalistes du Prix, dont les projets sont ensuite présentés au vote des collaborateurs d’123 IM pour en distinguer les quatre finalistes.

Parmi les finalistes de cette édition, le jury a décidé de récompenser l’association AccessiJeux !

 

AccessiJeux

Créée en 2015, AccessiJeux est une ludothèque nichée dans le XIIème arrondissement de Paris.  

Avec une collection de 1300 jeux de société à destination des personnes en situation de handicap, dont plus de 400 spécialement adaptés pour les personnes déficientes visuelles, elle brise les barrières pour favoriser le divertissement inclusif.

L’association agit à différents niveaux, depuis les soirées « Jeux pour Tous » à Paris jusqu’à sa présence remarquée aux salons nationaux dédiés à l’autonomie des personnes handicapées et aux festivals de jeux à travers le pays. 

AccessiJeux s’investit également activement dans la recherche d’outils adaptés pour rendre les jeux accessibles à tous, que ce soit via des applications pour smartphone ou même en utilisant l’impression 3D !

L’association déménage prochainement dans un espace plus grand à Paris, et le Prix lui permettra d’aborder cette croissance en toute confiance !

“Grâce au Prix 123 IM, nous allons pouvoir recruter une personne chargée du développement de l’association et nous faire accompagner notamment sur les enjeux RH liés à notre croissance, pour diffuser les activités de notre ludothèque parisienne à l’échelle nationale.”

Xavier Ménard, Fondateur d’Accessijeux

AccessiJeux entourés du jury et des équipes de 123 IM et Antropia ESSEC

 

Mention (tout de même !) spéciale pour les trois autres finalistes :

1001mots, pour son aide apportée aux parents pour parler, jouer et lire plus avec leur enfant de 0 à 3 ans, pour éveiller leur langage, les ouvrir au monde et à la culture, et éviter ainsi le décrochage scolaire futur.

Léo Pour Le Monde, qui se consacre à l’éducation en France et à l’international, favorise l’ouverture sur le monde et les autres, l’émancipation individuelle et la tolérance dès le plus jeune âge, grâce à des activités ludo-éducatives extrascolaires dans les territoires défavorisés.

• Et enfin, Ikigaï, l’association de parents et de thérapeutes dédiée à l’inclusion et la socialisation des enfants avec des troubles du neuro-développement (TND) et plus particulièrement d’autisme. Sa mission comprend des actions de sensibilisation, de formation auprès des acteurs éducatifs, ainsi que la création d’outils ludiques et pédagogiques.

Félicitations à AccessiJeux et à tous les finalistes, véritables porteurs de changement et d’inspiration. Leurs actions concrètes et leur dévouement incarnent l’élan vers un monde plus inclusif, où chacun a le pouvoir de s’épanouir !

 

À propos du fonds de dotation 123 IM impact Mécénat 

Depuis sa création en 2001 et avec plus de 2,2 Mds € investis dans près de 790 entreprises, 123 Investment Managers est un acteur incontournable du financement des PME françaises.

Entrepreneur au service des entrepreneurs, 123 IM a créé en 2018 un Fonds de dotation 123 IM Impact Mécénat dans le but de financer chaque année un projet à impact porté par un entrepreneur de l’économie sociale et solidaire.

Le fonds de dotation est abondé par 123 IM, les dons sur salaire de ses collaborateurs et de nombreux partenaires (clients et entrepreneurs du portefeuille d’123 IM). Pour mener à bien le Prix 123 IM x Antropia ESSEC, 123 IM a noué en 2020 un partenariat avec Antropia ESSEC devenu en 15 ans l’accélérateur de référence de l’entrepreneuriat social en France.

 

A propos du Jury 2024

La diversité et la complémentarité des expertises au sein du jury ont permis de distinguer le lauréat de cette édition. Il était composé de :

  • Xavier Anthonioz, Président d’123 IM
  • Karen Bonvallet, représentant les collaborateurs d’123 IM
  • Isabelle Deby, Membre du Directoire d’123 IM
  • Antoine Paulhac, Co-fondateur et directeur général de Climbing District
  • Camille Rives, Directrice des investissements du pôle Tourisme, Loisirs et Culture au sein de la Banque des territoires – Caisse des Dépôts
  • José Oliveira, Directeur général du groupe IPF 
  • Jérôme Schatzman, Directeur du Centre Innovation Sociale et Ecologique de l’ESSEC

L’article Antropia ESSEC et 123 Investment Managers s’associent pour soutenir des solutions concrètes aux problématiques sociétales actuelles est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Décryptage des enjeux de l’aidance en France https://antropia-essec.fr/decryptage-des-enjeux-de-laidance-en-france/ Mon, 16 Oct 2023 08:31:51 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=14969 En 2023, 1 français sur 5 est aidant. Parmi les aidants actifs (70% d’entre eux), 20% dédient au moins 20 heures par semaine à leur proche, en parallèle de leur vie professionnelle et familiale. Plus de 80% d’entre eux voudraient des solutions pour faciliter leur quotidien, de l’aide financière et/ou matérielle à une meilleure coordination […]

L’article Décryptage des enjeux de l’aidance en France est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
En 2023, 1 français sur 5 est aidant. Parmi les aidants actifs (70% d’entre eux), 20% dédient au moins 20 heures par semaine à leur proche, en parallèle de leur vie professionnelle et familiale. Plus de 80% d’entre eux voudraient des solutions pour faciliter leur quotidien, de l’aide financière et/ou matérielle à une meilleure coordination des différents acteurs impliqués dans le parcours de la personne aidée (Baromètre des aidants BVA / April, 2022). 

A l’occasion de la journée nationale des aidants (6 octobre), à l’initiative du Collectif Je t’Aide, et parce que tout le monde est amené un jour à être aidant ou à croiser le chemin d’un aidant dans son entourage proche, nous avons proposé à l’action sociale retraite de Malakoff Humanis, et à Hélène de Chanterac, Co-fondatrice de l’association Nouveau Souffle, et Alice Steenhouwer, Directrice de l’association Avec Nos Proches, deux entrepreneuses engagées pour faciliter le quotidien des aidants, de nous apporter leurs éclairages sur les enjeux de l’aidance aujourd’hui et à venir en France. 

 

Quels sont principaux problèmes auxquels nous faisons face en France en matière d’aidance ?

Alice A mon sens, le problème principal est le manque de connaissance et de reconnaissance du terme “aidant”, que ce soit de la part des aidants eux-mêmes, mais aussi du grand public, des pouvoirs publics et des professionnels de santé. Aujourd’hui, il y a 11 millions d’aidants en France dans les chiffres envisagés, et le sujet demeure peu visible au sein de notre société.

Peut-être ne donne-t-on pas suffisamment de visibilité au sujet parce qu’il n’existe justement pas suffisamment de réponses aux difficultés des aidants ? Nous savons qu’avec le vieillissement de la population, le virage ambulatoire s’intensifie : les personnes fragiles restent de plus en plus à domicile, or le recrutement de personnel soignant est en difficulté croissante. On va donc continuer à en demander de plus en plus aux aidants, sauf qu’aujourd’hui il n’y a pas suffisamment de ressources pour répondre à leur demande et qu’en plus, ces ressources sont très disparates d’un département à un autre. 

 

Hélène La sensibilisation des proches aidants n’est pas assez conséquente, mais également celle des professionnels relais, notamment dans les domaines de la santé et du médico-social.

En France, un tiers des aidants n’a jamais entendu parler de ce statut. Je rencontre également beaucoup d’aidants qui savent ce qu’est un aidant, mais ne se reconnaissent pas comme tels, ne l’appliquent pas à leur situation personnelle. Soit parce qu’ils ne sont pas le premier aidant, soit parce qu’ils se sentent d’abord parent, conjoint… avant d’être aidant.

Il y aussi les personnes qui considèrent que pour l’instant, ils n’ont pas besoin de soutien. Il faut passer de logiques d’épuisement, de burn out, à des logiques de prévention. A l’association Nouveau Souffle, nous proposons des accompagnements sur-mesure utilisant des techniques de coaching. Le coaching aide la personne à identifier les ressources à mobiliser de manière durable pour vivre sereinement son rôle d’aidant. Notre vision, c’est qu’être aidant cela peut aussi très bien se passer et être une très belle expérience de vie. 

L’enjeu est donc d’arriver à en parler. Cela passe par des campagnes de communication et sensibilisation bien sûr, mais aussi par l’intégration systématique des propositions de solutions dans des parcours spécifiques : l’intégration, par exemple dans le parcours de l’assurance maladie, de recherche d’emploi ou encore en entreprise, de moments où l’on propose aux aidants de se faire accompagner. Au-delà de la sensibilisation, il faut donc intégrer nos propositions dans des logiques de parcours, pour que le soutien ait lieu de manière proactive à certains moments de vie.

 

Malakoff Humanis Faire entrer un aidant dans une logique de parcours nécessite effectivement de réaliser une communication efficiente, mais également d’agir sur les multiples freins que l’aidant opposera à se faire aider. Accompagner celui ou celle avec qui on s’est promis de vieillir, pour le meilleur et pour le pire, prendre soin de son enfant touché par un handicap ou s’occuper de ses parents vieillissants représente aux yeux des proches aidants une évidence, un devoir moral. C’est dans l’ordre des choses…

Trop souvent nos conseillers de notre dispositif « Autonomie Plus », en charge de l’écoute, du conseil et de l’orientation vers les ressources disponibles pour les aidants et leurs proches, constatent qu’ils vont jusqu’à l’épuisement avant d’accepter d’être accompagnés. La perte d’énergie peut porter préjudice à la personne tel que des symptômes de stress, des douleurs physiques et un sommeil très perturbé…. Armés de leur bonne volonté mais peu préparés à leur tâche qu’ils assument au mieux de leurs capacités, ils se sentent dépassés et éprouvent une forte culpabilité. La question est comment arriver à lever ces freins, sachant qu’il est primordial de prendre soin de soi afin d’avoir la capacité d’aider une autre personne ?

 

 

Quelles sont les causes racines à ces problématiques ?

Alice J’en reviens au manque de ressources qui me semble être une cause racine. Aujourd’hui, ferme-t-on les yeux en comptant sur l’amour et le devoir des familles, des proches, pour se reposer au maximum sur les aidants ? Si on devait soutenir ces 11 millions de personnes (même s’il n’y a pas 11 millions d’aidants qui ont besoin d’un soutien important), les aides publiques ne seraient pas suffisantes pour proposer par exemple un congé de proche aidant ou une aide financière à tout le monde. 

A la racine, on retrouve également l’évolution de nos sociétés ces dernières années. Il y a encore quelques décennies, la plupart des femme étaient au foyer et pouvaient s’occuper d’une personne âgée ou en situation de handicap dans la famille. Le sujet ne posait pas de question. La population mourrait également plus jeune. Les familles vivaient davantage ensemble, ne serait-ce qu’à proximité. Les foyers ont complètement évolué, entre les femmes qui travaillent, qui ont des enfants de plus en plus tard et se retrouvent dans une génération sandwich : “j’ai des parents très âgés, des enfants en bas âge et je travaille”. Les familles s’éloignent également : les aidants se situent à 200km de leurs proches en moyenne. Ces évolutions accentuent encore les enjeux de l’aidance.

 

Malakoff Humanis Au facteur à prendre en compte, le vieillissement démographique couplé à la chronicisation de certaines pathologies pourrait mettre sous tension les proches aidants de personnes âgées fragiles et en perte d’autonomie, notamment lorsqu’elles vivent à leur domicile. S’occuper de son proche au quotidien, sans soutien extérieur par manque de ressources, peut avoir un lourd impact sur l’équilibre au quotidien de l’aidant. Les risques de tensions ou de conflits peuvent facilement survenir face à des décisions difficiles à prendre. Nombreux sont contraints de réduire voire de cesser totalement leur activité professionnelle pour s’occuper de leur proche, avec des impacts sur leurs revenus et parfois un impact négatif sur le calcul des droits sociaux. Cela engendre un effet domino sur la santé, le budget, la famille… Ceci dans un contexte économique et social compliqué qui vient amplifier des situations déjà précaires. Ces situations de parcours de vie nous ont incité à mettre en place un accompagnement sur mesure dédié aux aidants. Leur donner la possibilité de se recentrer sur leurs besoins et de pouvoir être accompagnés dans la résolution des difficultés qu’ils rencontrent dans leur quotidien, c’est la force de notre dispositif « Ressources aidants ».

 

 

Quels sont les défis à venir ?

Alice Comme expliqué précédemment, la population est vieillissante. A horizon 2030, 1 français sur 4 sera aidant. En parallèle, le système de santé présente des difficultés croissantes : difficultés à recruter du personnel, soignants en burn out, hausse du maintien à domicile… Comment fera-t-on demain, avec non seulement des aidants épuisés, mais aussi des soignants épuisés ?

Le plus grand défi est de transformer l’accompagnement des personnes aidées, le rôle et le soutien des aidants, trouver un équilibre entre le domicile, les aidants et les soignants pour que tout le monde aille vers du mieux.

 

Hélène Tout dépend des politiques d’incitation, qui sont encore timides. Des choses sont faites en entreprise mais ne s’étendent pas encore à l’administration par exemple, qui devrait être modèle. Derrière, en plus, ce n’est pas suivi, contrôlé, évalué. Quand une entreprise coche la case “je fais quelque chose”, quel est son impact réel? 

En France, il y a des entreprises qui s’engagent. Le label Entreprise engagée Salariés aidants, initié par Klesia et Handéo et déployé en partenariat avec l’Agirc-Arrco, a été créé pour identifier ces entreprises. Cependant, pour aller encore plus loin, nous avons besoin d’évaluer l’impact des actions de soutien aux aidants. Aujourd’hui en France, il y a peu d’actions de soutien aux aidants qui donnent lieu à une évaluation rigoureuse et scientifique. Quel est l’impact d’un certain type d’accompagnement ou de formation sur l’épuisement d’un aidant, sur sa santé mentale, sur son stress, c’est pourtant essentiel pour ajuster les dispositifs. C’est ce que nous avons commencé à faire pour nos ateliers de co-développement. C’est certes compliqué, non seulement car cela requiert des moyens, mais tout simplement aussi parce que nous n’avons pas les données publiques pour évaluer. Il nous faudrait pouvoir identifier par exemple dans les données de l’assurance maladie qui sont les aidants, afin de pouvoir analyser ensuite de manière globale et anonymes leurs données de santé. 

 

Malakoff Humanis — Depuis une dizaine d’année, la conséquence de l’allongement de la vie et le fait d’être parent plus tardivement impactent lourdement la vie familiale et créent de plus en plus de situations de multi-aidance : une personne peut être amené à s’occuper d’un conjoint malade et d’un enfant handicapé en même temps ou d’un conjoint malade et d’un parent en perte d’autonomie liée à l’âge. Les besoins se complexifient et se multiplient tandis que les réponses ne sont toujours pas ressenties comme adaptées.

Par ailleurs, l’éclairage récent mis sur les jeunes aidants via plusieurs études (JAID) ou par des associations comme JADE ou La Pause Brindille nous prouvent que toutes les strates d’âge peuvent être touchées. Il reste encore un gros travail de sensibilisation à mener auprès des professionnels de l’Éducation nationale pour pouvoir mieux les détecter. Les dispositifs de soutien et d’accompagnement sont également à repenser en fonction de leurs besoins. Nous avons pu observer de réelles avancées, notamment dans la nouvelle stratégie 2023 / 2027 « Agir pour les aidants », comme la revalorisation des bourses étudiantes pour des étudiants aidants, des aménagements d’horaires… mais beaucoup de chemin reste encore à parcourir.

La diversification de l’offre de répit est également un défi de taille, avec notamment le déploiement de nouvelles solutions de répit comme le relayage à domicile, et la rendre accessible pour que les aidants puissent davantage les utiliser.

 

 

De quoi avons-nous besoin pour avancer ?

Hélène Il faut renforcer et généraliser les dispositifs de soutien aux aidants qui ont fait leurs preuves à la fois dans le monde de l’entreprise, ainsi que dans le monde médical, où elles n’existent pas aujourd’hui. 

Par exemple, aux Etats-Unis et dans les pays anglo-saxons, il existe un certain nombre de programmes d’accompagnement des proches aidants dans les hôpitaux, avec notamment des techniques de coaching, qui ont été évalués scientifiquement et qui donnent des résultats positifs, efficaces sur différents éléments de santé physique et mentale des personnes. 

 

Alice Vaste sujet. En tant que membre du Collectif Je t’aide, nous militons pour plus de visibilité et de reconnaissance du statut d’aidant, pour que l’aidant se reconnaisse comme tel beaucoup plus tôt, et éviter une situation grave causée par la mise en place trop tardive d’aides. Nous demandons plus d’aides, notamment financières, comme des congés pour permettre à l’aidant de prendre des temps de pause, notamment au niveau de son travail. Nous voulons également plus de relais, plus de personnes sensibilisées et formées à cette cause. Nous avons aussi besoin de plus de places et de personnel pour accueillir les personnes aidées : pour que l’aidant se sente bien, il faut que la personne qu’il accompagne se sente bien aussi.

 

Malakoff Humanis — De structurer l’offre d’accompagnement afin de la rendre lisible, accessible et donc utilisable. Réduire les impacts que peut engendrer cette situation devient un enjeu de société. C’est pourquoi il est nécessaire de diffuser la culture de l’aidance et de construire un parcours « aidance » intégrant toutes les parties prenantes, les aidants eux-mêmes, mais aussi les professionnels et les institutionnels. Ceci de manière à la rendre accessible à n’importe quel moment : du début de l’aidance à la fin de vie, le deuil et l’après. Par ailleurs, placer l’aidant au cœur des démarches, faire avec lui et le rendre acteur permet de l’orienter vers des solutions adaptées et pérennes.

 

 

Un souhait à court terme, pour la prochaine journée nationale des aidants ?

Hélène Aujourd’hui, 1 aidant sur 2 est épuisé, et se dit “démuni”. J’aimerais que ce chiffre puisse bouger, puisse être divisé par 2 l’an prochain, soyons fous ! Même si un quart, cela reste beaucoup. 

J’aimerais aussi que l’on puisse discuter, par exemple lors d’une table-ronde, des propositions de soutien aux aidants dans les différents parcours cités plus haut. 

 

Alice  Au nom du Collectif Je t’Aide, je souhaite des relais encore plus importants et partout pour faire connaître le sujet, pour que chaque année les chiffres sur la connaissance et la reconnaissance augmentent. Chez Avec Nos Proches, cette année nous recrutons des bénévoles d’un jour pour parler aux commerçants, professionnels de santé, voisins, amis… du sujet des aidants.

On connait tous un aidant autour de soi, c’est sûr. On est tous “malheureusement” amenés à être aidant un jour. Je dis “malheureusement” parce qu’aujourd’hui, il n’y a pas les ressources nécessaires pour que l’aidance soit définie uniquement comme l’aide qu’une personne veut apporter à une autre. Je souhaite que nous puissions moins en demander aux aidants, afin qu’ils puissent définir leurs limites, et que le proche aidé puisse lui aussi définir ses limites, afin de maintenir le lien affectif qui les lie.

 

Malakoff Humanis — Nous savons qu’il existe de fortes disparités entre les territoires. Les coûts, la qualité et la disponibilité des services ou encore la sensibilisation des aidants aux droits et ressources dont ils pourraient disposer sont très différents d’un département à un autre. Une harmonisation des politiques publiques permettrait à chacun de bénéficier de solutions de proximité et ainsi alléger leur quotidien.

Il est donc nécessaire à la fois d’agir sur les politiques, mais aussi de créer ou renforcer les initiatives territoriales de proximité et ainsi de faire travailler ensemble toutes les parties prenantes au bénéfice de l’aidant.

 

 

 

À propos

 

Malakoff Humanis

Malakoff Humanis est un groupe de protection sociale paritaire, mutualiste et à but non lucratif qui s’engage pour une société plus inclusive. Le Groupe consacre près de 180 millions d’euros pour accompagner les personnes en situation de fragilité et se mobilise pour de grandes causes telles que le bien vieillir, les aidants, le handicap ou le cancer en soutenant l’innovation sociale, en faisant la promotion des actions de sensibilisation et en investissant dans la recherche et dans des projets associatifs.

L’Action sociale retraite, financée par le fonds social de la caisse de retraite Malakoff Humanis Agirc-Arrco, s’engage à accompagner durablement et à protéger chaque jour ses ressortissants (salariés cotisants ou retraités) face aux aléas de la vie (perte d’autonomie, aidance, difficultés financières, deuil, handicap, …) en proposant des solutions adaptées aux différentes situations.

 

Nouveau Souffle

Nouveau Souffle propose des accompagnements personnalisés à tous les proches aidants (salariés, retraités, jeunes…). Elle défend l’idée de la richesse de chaque personne et de chaque période de la vie, promeut une approche globale de la personne en tenant compte de l’ensemble de ses besoins et aspirations.

Aider un proche malade ou dépendant est souvent éprouvant. Nous pensons qu’il est possible de vivre positivement cette période de vie et d’en sortir enrichi.
Être aidant mobilise de nombreuses capacités : gestion de l’organisation, de la fatigue, du stress, des émotions, de la relation, de la décision…

Toutes ces compétences comportementales s’apprennent : nous vous proposons de vous accompagner pour les développer plus avant.
Notre raison d’être : aider les aidants à vivre leur rôle plus sereinement !

 

Avec Nos Proches

Créée en 2008, l’association Avec Nos Proches est une association d’intérêt général ayant pour but de :

  • Rompre l’isolement et la solitude des « proches aidants » en leur proposant un espace de parole libre et ouvert à tous grâce à un service d’écoute par téléphone.
  • Soutenir, informer et orienter les aidants dans un esprit de valorisation des dispositifs d’aides existants sur les territoires.
  • Sensibiliser à la problématique des aidants – en particulier le grand public, les pouvoirs publics, les professionnels du secteur sanitaire, médico-social, social, les entreprises, les élus…

L’article Décryptage des enjeux de l’aidance en France est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
4 questions à… Louis Soutrelle, étudiant et porte-parole – membre du Conseil d’Administration chez Nightline https://antropia-essec.fr/4-questions-a-louis-soutrelle-etudiant-et-porte-parole-membre-du-conseil-dadministration-chez-nightline/ Tue, 10 Oct 2023 13:59:33 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=14947 Depuis 2016, l’association Nightline France agit en faveur de l’amélioration de la santé mentale des étudiants et des jeunes :  A l’échelle individuelle, en permettant à chaque jeune de prendre soin de sa santé mentale et d’acquérir les bons réflexes pour vivre ses années étudiantes sereinement, grâce à la ligne d’écoute nocturne et sa promotion […]

L’article 4 questions à… Louis Soutrelle, étudiant et porte-parole – membre du Conseil d’Administration chez Nightline est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Depuis 2016, l’association Nightline France agit en faveur de l’amélioration de la santé mentale des étudiants et des jeunes : 

  • A l’échelle individuelle, en permettant à chaque jeune de prendre soin de sa santé mentale et d’acquérir les bons réflexes pour vivre ses années étudiantes sereinement, grâce à la ligne d’écoute nocturne et sa promotion directement dans les établissements d’enseignement mais aussi sur les réseaux sociaux.
  • A l’échelle collective, en permettant aux jeunes de prendre également soin de la santé mentale des autres dans une logique de pair-aidance et d’aller-vers : en formant les 250 étudiants bénévoles de l’association à l’écoute active, sans jugement et non-directive, ou en formant des étudiants à devenir des sentinelles étudiantes* (déjà 190 en Ile-de-France).
  • A l’échelle systémique, en développant des actions fortes de recherche, de communication et de plaidoyer avec d’autres acteurs phares (ligne d’écoute 3114, Psycom, Dites je suis là ou encore Cop1, le RESES, l’AFEV…)

*Les sentinelles étudiantes reprennent le principe des étudiants relais-santé, en se concentrant sur la prévention du suicide en repérant et orientant des pairs en détresse. Sentinelle est un dispositif né de la « stratégie de prévention multimodale du suicide » à un niveau national pour que les citoyens et non soignants puissent aider à la prévention du suicide. Nightline, avec l’aide du Groupement d’Etudes et de Prévention deu Suicide (GEPS), qui a aidé à crée le dispositif au niveau national, et des ARS, propose de former des sentinelles étudiantes, là où le dispositif national ne concerne pas que les étudiants.

A l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, qui a lieu tous les ans le 10 octobre, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Louis Soutrelle, étudiant et ancien écoutant bénévole, désormais porte-parole de l’association Nightline.

 

Quels sont les principaux problèmes auxquels nous faisons face en France concernant la santé mentale des étudiants ?

Beaucoup d’études ont été réalisées dernièrement, par Santé Publique France, l’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) ou encore l’INSERM, pour essayer de dresser un état des lieux de la santé mentale des étudiants en France. Malheureusement, les résultats des études de ces derniers mois et de ces dernières années vont dans la même direction : les jeunes ne vont pas bien en France, en tous cas une partie trop importante d’entre eux. Un étudiant sur trois souffre de symptômes dépressifs, un étudiant sur trois souffre de symptômes d’anxiété, et un sur cinq révèle des pensées suicidaires. Et il s’agit des chiffres les plus “cléments”… L’étude de la Mutuelle Des Etudiants (LMDE) parlait de 68% d’étudiants en situation dépressive, 68% en situation d’anxiété, et un tiers ayant déjà eu des pensées suicidaires.

Ce sont des chiffres inquiétants qui ont été, comme les études commencent à le souligner, accentués par la crise du Covid. Même s’il faut faire attention : l’état de mal-être existait généralement depuis bien plus longtemps, et a été accentué par la crise. 

Nous avons constaté les impacts du Covid via les pics d’appels sur notre ligne d’écoute nocturne au moment des confinements. Cependant, aujourd’hui, nous recevons toujours beaucoup d’appels, et l’augmentation est constante.

 

 

Quelles sont les causes racines à ces problèmes ?

La santé mentale, de manière générale, est un sujet complexe car influencé par énormément de facteurs : sociaux, culturels, économiques, politiques, environnementaux. Le point commun de toutes les personnes qui nous appellent est qu’elles ont envie de parler à un autre étudiant, pour avoir des informations diverses et variées. Elles se sentent aussi parfois seules, ou d’autres fois elles ne se sentent pas bien. Cependant, ces sentiments peuvent naître pour beaucoup de raisons : l’une est obligée de sauter des repas à la fin du mois, l’autre vient de se prendre la tête avec son copain ou sa copine… Pour donner un repère, les 3 sujets qui reviennent le plus souvent sur la ligne d’écoute sont les difficultés dans la relation à l’autre (la famille, les amis, les amours), l’isolement, et le stress et l’anxiété liés aux examens.

Aujourd’hui, à tout cela s’ajoutent l’inflation, qui accroît le risque de précarité étudiante, mais aussi les questions climatiques et géopolitiques génératrices d’angoisses.

Il faut également souligner que l’accès aux soins de santé mentale est encore limité. Nous constatons que nous faisons des appels d’écoute certes, mais aussi des appels d’orientation : des étudiants souhaitent voir un psychologue mais ne savent pas comment s’y prendre, ils ne savent pas que le dispositif Mon soutien psy existe, ils ne savent pas énormément de choses en fait. Il faut donc à la fois les autonomiser sur le sujet, mais en parallèle d’un travail des universités qui doivent davantage mettre en lumière les solutions qui existent. Lors de ma dernière visite en amphi, trois étudiants sur la cinquantaine présents connaissaient le Service de Santé des Étudiants (SSE) par exemple. 

L’accès aux soins est aussi limité car les structures publiques (Bureau d’aide psychologique universitaire (BAPU), Centre médico-psychologique (CMP)…), il faut souvent attendre plusieurs mois avant d’obtenir son premier rendez-vous. Les étudiants doivent donc soit attendre plusieurs mois, soit payer leurs consultations en libéral. En gardant en tête que, d’après une étude de l’OVE en 2021, 25% des étudiants ont renoncé à aller voir un professionnel en raison d’un manque de moyens financiers. 

 

Quels sont les enjeux à venir ? Et les ambitions de Nightline ? 

Nous portons le message qu’il est nécessaire d’agir pour une meilleure santé mentale des jeunes et des étudiants, encore plus parce qu’il s’agit d’une population avec un risque plus important de dégradation de la santé mentale : période de construction de soi plus ou moins facile, départ loin de la famille pour la première fois et risque d’isolement, stress et anxiété liés aux études… 

Nous défendons, dans nos communications et dans nos contacts avec les décideurs publics, la nécessité de développer une stratégie nationale de la santé mentale des jeunes, avec les moyens financiers associés.

En 2020, notre recherche montrait que la France comptait un psychologue pour 30 000 étudiants, quand les recommandations internationales sont de un psychologue pour 1500 étudiants. A la suite de ce premier plaidoyer, nous sommes passés à un psychologue pour 15 000 étudiants : c’est mieux, mais toujours insuffisant. 

En 2022, notre plaidoyer portait sur l’évaluation des propositions du gouvernement, à l’image du Chèque Psy utilisé par seulement 1% des étudiants, ou le dispositif Mon soutien psy boycotté par 90% de la profession (en raison des faibles rémunérations). 

Il faut développer une démarche de santé mentale inclusive et pluridisciplinaire : encourager tous les membres de la société à se mettre autour de la table, pour mieux répondre à la diversité des besoins des étudiants, en disposant d’un large éventail de ressources. Il ne faut pas agir en silo mais dans une logique de parcours, à l’image de notre partenariat avec l’association Cop1 : lors des distributions des paniers repas, nous étions présents pour parler de Nightline. Utiliser cette complémentarité est notre meilleur moyen de faire connaître nos solutions.

Si le Covid a eu la conséquence néfaste d’aggraver les états de mal-être, il a aussi mis en lumière la situation dégradée des étudiants, avec la multiplication des reportages à ce sujet. Aujourd’hui, on parle de plus en plus de santé mentale, on démocratise le sujet. Nightline prône l’intérêt de parler santé mentale, de déstigmatiser le fait que “parfois c’est ok de se sentir mal”, que “c’est ok d’aller en parler à un professionnel de la santé, à la famille, aux amis”. Mais attention à ce que ce ne soit pas un “effet de mode”, et que les actions menées en ce moment par le gouvernement notamment, qui sont des actions pensées à court terme, soient suivies d’actions pensées sur le plus long terme avec un suivi de leur efficacité. 

 

 

Le souhait de Nightline à court terme, pour la prochaine journée mondiale de la santé mentale ?

Ce serait super que tous les étudiants puissent se sentir légitimes à parler de la santé mentale, avec l’idée qu’elle est aussi importante que la santé physique. Quand tu as mal au genou, tu n’hésites pas, tu vas voir ton médecin. Quand tu ne te sens pas bien, c’est malheureusement beaucoup plus compliqué…

 

 

Pour aller + loin : 

 

L’article 4 questions à… Louis Soutrelle, étudiant et porte-parole – membre du Conseil d’Administration chez Nightline est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Pourquoi et comment mettre en place une évaluation d’impact ? https://antropia-essec.fr/pourquoi-et-comment-mettre-en-place-une-evaluation-dimpact/ Tue, 19 Sep 2023 10:00:35 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=14861 Alors que la notion d’impact gagne du terrain dans le monde de l’entrepreneuriat social et plus largement auprès des entreprises à mission voire même des entreprises classiques, l’enjeu est désormais pour les entreprises et les associations de parvenir à quantifier leur impact. Une évaluation d’impact social et/ou environnemental est un moyen pour y parvenir. Pourquoi […]

L’article Pourquoi et comment mettre en place une évaluation d’impact ? est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Alors que la notion d’impact gagne du terrain dans le monde de l’entrepreneuriat social et plus largement auprès des entreprises à mission voire même des entreprises classiques, l’enjeu est désormais pour les entreprises et les associations de parvenir à quantifier leur impact. Une évaluation d’impact social et/ou environnemental est un moyen pour y parvenir.

Pourquoi mettre en place une évaluation d’impact ? Comment la mener ? Pourquoi et par qui se faire accompagner dans cette démarche ?

Nous avons posé ces questions à 3 entrepreneurs, Nathalie Yves – fondatrice du Comptoir de l’Hirondelle, Sandra Pit – directrice de DK Pulse et Romain Lepez – responsable de la mesure d’impact chez DK Pulse, ainsi que Clara Cohade, cheffe de projet au sein du Laboratoire E&MISE (Evaluation & mesure d’impact social et environnemental) de l’ESSEC. 

 

Pourquoi se lancer dans une évaluation d’impact ?

Une évaluation d’impact est un outil aux finalités multiples. Il est d’usage dans le monde de l’évaluation d’impact social de distinguer les démarches qui ont une vocation de preuve (en anglais prove), c’est-à-dire de démonstration principalement orientée vers de la communication en externe, et celles qui ont une vocation d’amélioration (en anglais improve), c’est-à-dire de meilleure compréhension de l’action et de ses résultats afin d’affiner son pilotage et son développement. 

D’après l’étude conduite par le Laboratoire E&MISE et l’Impact Tank dans le cadre du Panorama 2021 de l’évaluation d’impact social et environnemental, les acteurs interrogés sont intéressés simultanément par les deux finalités, prove et improve. Ainsi, si 83% des répondants cherchent à mieux comprendre les effets de l’activité, 69% d’entre eux souhaitent mieux communiquer auprès de leurs parties prenantes

Pour les 3 porteurs de projets interrogés ici, répondre aux attentes de leur écosystème, principalement celles des financeurs, est la principale raison mise en avant pour se lancer dans une évaluation d’impact. En effet, les financeurs sont à l’affût de nouveaux indicateurs différents et plus long-terme afin de mesurer l’étendue de l’impact et l’efficacité, voire parfois l’efficience, de l’activité qu’ils financent. L’évaluation d’impact est alors un réel atout pour les structures qui veulent valoriser leurs activités au travers d’indicateurs pour attirer des financeurs ou pérenniser leurs financements. Les résultats de leur évaluation d’impact deviennent alors de réels moyens de promotion de leur structure, mais aussi de légitimation du tarif de l’offre et/ou du service proposé. 

“Les financeurs et les pouvoirs publics essaient d’avoir une nouvelle focale sur les projets. […] Cela doit aller au-delà du nombre de bénéficiaires et du ratio subventions attribuées / nombre de personnes prises en charge. Maintenant, on sent qu’il y a des demandes pour aller plus en profondeur. La mesure d’impact permet de répondre de manière plus optimale, plus fine à ce qu’attendent nos financeurs sur nos différentes actions.” 

Romain Lepez, anc. DK Pulse

“Aujourd’hui, sans mesure d’impact, on se coupe de toute une manne de financeurs qui sont attachés à payer / acheter des prestations à partir du moment où leur impact sur les bénéficiaires est prouvé.”

“A titre plus personnel, j’en ai assez qu’on me dise “ce que tu fais c’est super, on voit que ça apporte beaucoup” et de réaliser que quand je dis que ce que je fais est payant, alors les gens ne comprennent pas. L’impact, ce serait finalement de faire plaisir aux gens, et donc ça devrait être gratuit. À partir du moment où on travaille dans le social, ça devrait être gratuit. Sur ce point-là, la mesure d’impact m’a beaucoup aidée à prendre la mesure de ce que je faisais, à en déclarer la valeur. […] Quand je demande de l’argent, je n’ai plus honte.”

Nathalie Yves, Le Comptoir de l’Hirondelle

Toutefois, d’autres raisons, davantage liées aux enjeux internes des structures, les poussent à se lancer dans l’évaluation d’impact. D’une part, elle facilite le pilotage et la gestion de structures se focalisant sur des notions de création de valeur sociale et/ou environnementale en complément de la création de valeur financière, en leur offrant un panel d’indicateurs autres que financiers.

“La mesure d’impact est arrivée à un moment opportun pour l’association qui fêtait ses dix ans. Elle a permis de prendre du recul et de faire une photographie de ces dix ans, et de mettre en place une nouvelle stratégie tout en s’assurant du bon fonctionnement de nos actions.” 

Romain Lepez, anc. DK Pulse

D’autre part, les retours qualitatifs des bénéficiaires et surtout les verbatims permettent aux équipes de prendre conscience de l’impact positif qu’elles ont sur les personnes qu’elles accompagnent. Ainsi, elles perçoivent clairement le sens dans leur travail, se sentent valorisées et encouragées.

“Quand on lit les verbatims des bénéficiaires, vous ne pouvez pas savoir quel bien ça fait aux équipes de connaître les bénéfices qu’ils procurent aux bénéficiaires, directement avec leurs mots.” 

“Sur le terrain, je me suis rendue compte que l’évaluation d’impact a permis aux enseignants de l’association de replacer l’humain au cœur de leur prise en charge, de changer de focal sur leur métier et sur leurs résultats. Les tests physiques nous donnent des données chiffrées. Par contre, les entretiens qualitatifs nous donnent des retours sur le côté social, et remettent l’humain au cœur.” 

Sandra Pit, DK Pulse

 

Quels sont les points de vigilance à considérer avant de se lancer dans une évaluation d’impact ?

Si l’évaluation d’impact est un outil répondant autant à des demandes de l’écosystème qu’à des enjeux opérationnels, il s’agit d’un processus requérant une grande mobilisation en interne.

“Je devais faire “transpirer” la méthodologie lors des formations auprès des équipes encadrantes de l’association. Leur faire comprendre que cela représentait peut-être un peu de travail supplémentaire au début, notamment pour la mise en place des outils et le travail sur cette nouvelle philosophie, mais que c’était pour le bien de l’association et la pérennité des emplois.”

Romain Lepez, anc. DK Pulse

 Pour mener à bien une évaluation d’impact, il faut prévoir suffisamment de ressources pour rédiger des guides d’entretiens qualitatifs et/ou questionnaires quantitatifs, potentiellement contacter une diversité de parties prenantes, idéalement conduire une dizaine d’entretiens puis analyser les données qualitatives et/ou quantitatives collectées. Ce travail peut donc nécessiter une repriorisation de certaines tâches en interne afin de dégager suffisamment de temps pour s’y consacrer pleinement, dans des structures qui manquent souvent de temps et de moyens pour répondre aux  demandes qui émanent de leurs bénéficiaires.

  “La grosse difficulté était le manque de temps. L’étude quali, il fallait se déplacer, trouver des rendez-vous avec les animateurs, c’était fastidieux. L’étude quanti, relancer les non-répondants, c’était aussi très fastidieux.”  

Nathalie Yves, Le Comptoir de l’Hirondelle 

Aussi, pour obtenir une analyse approfondie de tout ou d’une partie des activités d’une structure, ce travail nécessite l’engagement et l’investissement des équipes et des parties prenantes. Or, il est parfois compliqué d’en mobiliser certaines, que ce soit par contrainte d’agenda, par manque de conviction de leur part, ou encore du fait d’un état cognitif ou physique (jeunes enfants, personnes en situation de handicap cognitif) limitant leur capacité à  participer. Il faut alors être inventif, s’adapter et trouver le moyen le plus adapté d’interroger ses parties-prenantes.

 

Quelle est la plus-value d’un accompagnement dans le cadre d’une évaluation d’impact ?

Une évaluation d’impact peut être réalisée selon plusieurs voies.

 

La première consiste à la confier à un cabinet externe qui se charge du cadrage de la démarche, de la construction des outils de collecte et de l’analyse des données collectées. Cette voie présente l’avantage de limiter la surcharge de travail des équipes puisqu’elles n’ont pas à se mobiliser pour conduire les entretiens, bien qu’elles restent régulièrement sollicitées par le cabinet pour s’assurer de la pertinence des outils utilisés. L’externalisation est également gage de crédibilité pour le travail effectué, de par l’expertise et l’objectivité apportées par les équipes de certains cabinets de conseil. En revanche, cette voie n’est pas accessible à tous : si elle demande moins d’investissement en temps, elle présente un coût financier qui ne peut pas être pris en charge par toutes les structures. D’après le Panorama de l’évaluation d’impact social (Impact Tank, Labo E&MISE, 2021), le budget alloué par les opérateurs sociaux ayant fait appel à des intervenants externes pour l’évaluation est variable. Il s’élève néanmoins à plus de 10 000€ sur la dernière année fiscale pour plus de la moitié des répondants.

> Pour en savoir plus sur les cabinets d’évaluation et de mesure d’impact

 

La seconde voie consiste à mener ce travail en interne. L’investissement en ressources humaines est plus important mais le coût financier est pratiquement nul. 

Pour vous lancer, n’hésitez pas à suivre le parcours évaluer son impact, composé de ressources gratuites, sur le site internet du Centre Innovation Sociale et Écologique de l’ESSEC.

 

L’accompagnement gratuit par un organisme pour l’internalisation de la démarche, comme celui proposé par le Laboratoire E&MISE de l’ESSEC dans le cadre du programme Size Up d’Antropia ESSEC, constitue une troisième voie qui permet d’allier rigueur méthodologique et internalisation de la démarche, dans un objectif de pilotage par l’impact social.

3 avantages : 

1.     Sans une méthodologie précise et structurante, l’évaluation d’impact peut rapidement s’avérer chronophage et douloureuse. L’accompagnement Size Up donne un cadre à ce processus en le découpant en plusieurs étapes, en proposant un suivi individualisé et en dispensant des cours théoriques sur les notions essentielles de l’évaluation d’impact assurant la rigueur méthodologique et la légitimité d’une démarche en interne (e.g. théorie du changement, cartographie des parties prenantes, échantillonnages statistiques, etc.) ce qui facilite l’acculturation à ces notions.

“J’avais de grandes attentes sur le volet méthodologique : j’ai été interpellé en apprenant comment on peut quantifier des résultats liés à l’humain. Ensuite, je souhaitais apprendre ce qu’on peut sortir d’une mesure d’impact et comment on peut le valoriser : nous sommes 16 dans l’équipe et j’étais en charge de la mesure d’impact, mais l’idée était que chacun se l’approprie et s’acculture pour ensuite en mener en fonction de ses propres besoins et projets.”

Romain Lepez, anc. DK Pulse

“Le point fort du programme c’est l’opérationnalisation, la mise en pratique, le suivi avec les experts et les temps théoriques des séminaires.” 

Clara Cohade, Labo E&MISE

2.     Aussi, les programmes d’accompagnement organisés en promotions permettent à chaque participant de se créer un réseau de structures traversant le même processus et partageant souvent des thématiques et indicateurs d’impact proches. Le partage d’expérience, de bonnes pratiques ou de ses difficultés et doutes font  partie intégrante du programme, rendant l’expérience encore plus enrichissante.

“La mesure d’impact était un monde qui m’était complètement étranger, donc j’étais très intéressée par l’acculturation, par la rencontre avec des personnes qui l’ont fait ou qui la font en même temps que moi.”

Nathalie Yves, Le Comptoir de l’Hirondelle

3.     Enfin, l’atout principal de cette voie de l’accompagnement est l’autonomisation des porteurs de projet leur donnant la possibilité de réaliser à nouveau une évaluation d’impact sur le long terme tout en conservant une forte rigueur méthodologique, sans être dépendant d’un acteur-tiers.

 

L’évaluation d’impact sur le long terme ?

Après une première évaluation d’impact, le défi consiste à élargir son périmètre, à explorer d’autres parties prenantes identifiées en suivant toujours la même méthodologie et en s’adaptant à leurs enjeux.

Cet élargissement poursuit un plus vaste objectif : permettre à la structure de piloter son activité par l’impact, en faisant de l’évaluation d’impact un des outils de pilotage. Loin de n’être destinée qu’aux financeurs, l’évaluation d’impact atteint au contraire son plein potentiel lorsqu’elle devient un outil de pilotage interne. Pour ce faire, il est néanmoins indispensable de la réaliser régulièrement. L’enjeu est donc de choisir certains indicateurs clés, d’automatiser leur collecte pour réduire le temps et les moyens alloués, et faciliter leur analyse. 

Une évaluation d’impact est idéalement un processus itératif, qu’il s’agit d’opérer en continu afin de pouvoir pleinement s’appuyer dessus pour faire des choix stratégiques alignés avec l’impact souhaité et la théorie du changement de la structure.

“Nous voulons que les entrepreneurs quittent notre programme avec l’ambition d’intégrer la mesure impact au pilotage de leur activité. Qu’ils n’aient pas juste un beau rapport mais aussi une feuille de route,en se disant “on veut structurer un comité de pilotage de l’impact””.

Clara Cohade, Labo E&MISE

 

Un conseil à donner à des entrepreneurs qui souhaitent se lancer ?

“Il faut se prévoir du temps et surtout ne pas avoir peur de se remettre en question. J’étais parti avec une vision, je me suis imaginé des choses qui se sont avérées ne pas être vraies. […] La première mesure d’impact est un brouillon, il faut la faire évoluer et ne pas avoir peur de la faire évoluer.”

Romain Lepez, anc. DK Pulse

“Il faut beaucoup d’humilité parce qu’on part en se disant qu’on va nous dire que ce qu’on fait, c’est bien. Il faut donc être prêt à entendre qu’il y a des choses qui ne fonctionnent pas.”

Nathalie Yves, Le Comptoir de l’Hirondelle

Size Up en chiffres

 

À propos

Le Laboratoire E&MISE de l’ESSEC

Depuis 2018, l’équipe du Labo E&MISE renforce la capacité à agir des acteurs du changement. Sa raison d’être est d’aider les acteurs à comprendre, maximiser et communiquer leur impact social. Son expertise repose sur plus de 10 ans d’expériences de recherche-action dédiées à l’évaluation d’impact social. L’équipe du Labo a pour objectif de :

– Développer les connaissances en expérimentant à travers des projets de recherche-action,

– Déployer des programmes de formation et des enseignements sur le sujet, et intervenir au sein de différents colloques académiques et manifestations grand public,

– Expérimenter de nouvelles méthodes et outils au service de l’innovation sociale auprès des acteurs de l’innovation sociale.

Retrouvez le MOOC (gratuit) sur l’Evaluation & la Mesure d’Impact Social : https://www.coursera.org/learn/evaluation-mesure-impact-social

 

Le Comptoir de l’Hirondelle

Le vêtement révèle plus qu’il ne cache… Le Comptoir de l’Hirondelle est à l’origine d’un dispositif « pop-up » pour enchanter les EHPAD, avec le vêtement pour prétexte. Estime de soi, lien social, cohésion d’équipe… Découvrez comment le textile permet de tisser des liens et contribuer à faire en sorte que les EHPAD restent des lieux de vie(s) et des lieux d’envies !

 

DK Pulse

Depuis sa création en septembre 2012, l’association a su asseoir son expertise sur les territoires de Dunkerque et des Flandres. L’association est spécialisée dans le sport santé et plus particulièrement dans la conception de programmes d’activité physique adaptée destinée à la population fragile. Elle travaille en étroite collaboration avec le corps médical afin d’adapter la prise en charge aux problématiques de santé des personnes.

 

Le Programme Size Up

Size Up est un programme d’accompagnement d’entrepreneurs sociaux à la mise en place d’une démarche d’évaluation d’impact social.

Les lauréats Size Up reçoivent un accompagnement à l’évaluation d’impact social individuel et collectif, afin de coconstruire leur démarche avec des experts de l’évaluation d’impact et d’autres entrepreneurs sociaux animés par les mêmes enjeux.Cet accompagnement est multipartenarial : il est mis en œuvre grâce à la collaboration entre les incubateurs Antropia ESSEC, Ronalpia, Atis et Inter-made, et le Laboratoire Evaluation & Mesure d’Impact Social et Environnemental (E&MISE) de l’ESSEC. Le programme Size Up est soutenu par le Groupe de protection sociale Malakoff Humanis.

 

Pour aller plus loin :

L’article Pourquoi et comment mettre en place une évaluation d’impact ? est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Peut-on changer le monde sans changer la mesure de la performance ? https://antropia-essec.fr/peut-on-changer-le-monde-sans-changer-la-mesure-de-la-performance/ Fri, 12 May 2023 09:13:54 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=14566 Un grand merci à Bernard Leca, Professeur de contrôle de gestion à l’ESSEC Business School et Directeur Académique du Laboratoire E&MISE ESSEC, Chrystelle Richard, Professeure associée de l’ESSEC Business School  Christophe Genter, Directeur Investissements à Impact à la Banque des Territoires (Groupe Caisse des Dépôts), Lansana Touré, Directeur de la Vie Sociale du Département du Val […]

L’article Peut-on changer le monde sans changer la mesure de la performance ? est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Un grand merci à Bernard Leca, Professeur de contrôle de gestion à l’ESSEC Business School et Directeur Académique du Laboratoire E&MISE ESSEC, Chrystelle Richard, Professeure associée de l’ESSEC Business School  Christophe Genter, Directeur Investissements à Impact à la Banque des Territoires (Groupe Caisse des Dépôts), Lansana Touré, Directeur de la Vie Sociale du Département du Val d’Oise, Marie Libert des Innovations Sociales de Malakoff Humanis,  Victoria Mandefield, Fondatrice et Directrice Générale de Solinum et Marie MessagerEtudiante de la Chaire Innovation Sociale de l’ESSEC pour leurs interventions ! 

Le mercredi 22 mars 2023, Le Centre Innovation Sociale et Écologique (CISE) de l’ESSEC Business School et Antropia ESSEC ont organisé un atelier-débat, co-animé par Elsa Da Costa, Directrice d’Ashoka France, et Jerôme Schatzman, Directeur du CISE, autour des enjeux de la mesure d’impact social.

Peut-on changer le monde sans changer la mesure de performance”, telle était la problématique à laquelle les panélistes ont tenté de répondre.

Autrement dit, peut-on changer le monde sans faire de l’évaluation d’impact social et environnemental un outil de pilotage central des organisations, au même titre que la comptabilité financière ?

 

De quelle performance parle-t-on et pourquoi la mesurer ?

L’évaluation d’impact social d’un projet est un atout pour les porteurs de projet désireux de démontrer la création de valeur, autre que financière, qui se dégage de leur projet.

Cette mise en avant de la valeur sociale créée par un projet peut être associer à la notion de coût évité pour la société lors d’échanges avec des investisseurs et financeurs, afin de justifier les investissements, même si les couts évités ne couvre pas toute la valeur sociale créée. 

« La mesure d’impact social de Solinum a été très importante pour montrer aux financeurs que ce n’est pas juste par bonté d’âme qu’ils le font mais parce que c’est efficace pour eux sur leur territoire », Victoria Mandefield.

 

L’évaluation d’impact est tout aussi plébiscitée par les financeurs qui y voient une manière d’obtenir des données sur l’efficacité des projets financés.

Cela suppose néanmoins de consacrer du temps à chaque porteur de projet pour construire ensemble des indicateurs adaptés à leur projet, et non pas plaquer une série d’indicateurs génériques à tous les projets. En procédant ainsi, les investisseurs disposent de moyens de pilotage et d’éléments chiffrés à mettre en valeur, ce qui est d’autant plus précieux que :

« Ces éléments d’impact permettent aux investisseurs de surfer sur la vague de « donner du sens » aux investissements, et donc de rendre les investisseurs attractifs », Christophe Genter.

 

Au fond, l’évaluation d’impact donne la possibilité à la société de passer d’un pilotage des projets selon leur rentabilité financière à un pilotage guidé par l’efficacité, voire l’efficience des projets.

Toutefois, même si l’ensemble des intervenants de la table ronde s’accordaient à dire qu’ils souhaitaient une telle transformation, Marie Libert rappelle que cela demande la refonte totale du système actuel d’évaluation de la performance. Elle insiste sur l’idée que cela se fait sur le temps long, par une succession d’étapes intégrant toutes les parties prenantes.

« Même si c’est un long travail, il permet aujourd’hui à Malakoff Humanis de travailler avec cette révolution copernicienne permettant de piloter les activités par l’évaluation d’’impact », Marie Libert.

 

 

Quels sont les freins au changement d’approche dans l’évaluation de la performance ? 

Les freins à lever sont multiples et divers, relevant autant des difficultés à financer les démarches d’évaluation, qu’à des réticences de l’écosystème à ce nouveau mode d’évaluation.

Le secteur de la finance évolue encore lentement vers des modèles de financement alternatif mettant sur un pied d’égalité rentabilité financière et impact. Christophe Genter estime que la moitié de ses interlocuteurs, fonds d’investissement ou co-investisseurs, refusent ces modèles alternatifs du fait d’une méconnaissance de l’évaluation d’impact et parce que la rentabilité financière reste encore le premier critère pris en compte. Pourtant, l’indexation des carried interests sur l’impact environnemental ou social généré par les projets financés ou encore les fonds de partage qui versent une quote part de leurs revenus à des associations sont des modèles qui ont fait leurs preuves. 

 

Consommatrice de ressources, l’évaluation d’impact est souvent difficile à financer pour les entrepreneurs.

L’enjeu des ressources est d’autant plus grand que très peu de financeurs acceptent de faire des financements non fléchés ou de financer ce genre de sujet structurant n’ayant potentiellement pas d’impact direct sur les bénéficiaires de la structure.

« C’est dur de trouver un financeur qui accepte de mettre de l’argent pour une mesure d’impact social ou pour n’importe quel sujet un peu structurant alors qu’ils sont très importants pour le projet et sa réussite », Victoria Mandefield.

 

Pour les acteurs sur le terrain, l’évaluation d’impact est parfois mal accueillie par crainte qu’elle devienne un levier de contrôle budgétaire.

Contrôler l’efficacité des projets est compliqué dans le secteur social parce que toute aide a son utilité. 

« Ce sont des réticences légitimes, les acteurs sociaux subventionnés craignent des réductions de leurs subventions si les résultats attendus ne sont pas là », Lansana Touré.

Or, l’évaluation d’impact permettrait d’éviter des investissements redondants et de parfaire l’accompagnement des publics vulnérables.

 

L’évaluation d’impact social est un champ encore peu homogène, ce qui freine la coopération et donc la définition d’objectifs communs. 

Pour avoir des objectifs communs, pour faire que l’impact devienne le nouveau référentiel,

« il faut qu’on parle le même langage, qu’on soit aligné sur la définition de ce qu’on veut mesurer et de comment on va le mesurer », Marie Libert.

Or, aujourd’hui il existe une diversité d’indicateurs et de méthodes d’évaluation.

 

 

Quelles conséquences d’un changement de mesure de la performance ? 

Avant toute chose, il faut que la bascule ait lieu et que les indicateurs d’impact soient réellement pris en compte lors de décisions stratégiques.

Cette bascule, voulue par les quatre intervenants de la table ronde, est un pari à faire car elle ne donnera pas des résultats immédiats mais sur le temps long.

« Ce pari relève de la responsabilité des grands acteurs de l’Economie Sociale Solidaire, comme les assurances, qui devront embarquer l’écosystème, le soutenir, être exemplaires, être pionniers », Marie Libert.

Ce qui créera une dynamique entraînant d’autres acteurs.  

 

Les acteurs qui dès aujourd’hui investissent expertise, temps et moyens dans l’évaluation d’impact auront une longueur d’avance sur les autres organisations. 

À l’avenir, l’extra-financier aura une place croissante dans les décisions et les choix des investisseurs, des consommateurs et des talents à la recherche de travail. Investir dès maintenant, c’est être au rendez-vous dans une dizaine d’années, lorsque ce type de mesure ne sera plus optionnelle mais une prérogative.

 

Une fois la bascule passée, il faudra néanmoins rester vigilant quant à l’usage de l’évaluation d’impact. 

Le risque sera alors de ne financer que les projets avec un SROI très élevé alors que cette méthode de monétarisation de l’impact dépend de beaucoup de facteurs et n’a pas vocation à servir de point de comparaison entre acteurs, mais de pilotage interne de l’efficience. Victoria Mandefield propose pour éviter cet écueil « d’intégrer la mesure d’impact dans les activités des financeurs ».

 

Prises de hauteur

Bernard Leca

Le rôle des réglementations nationales et européennes est essentiel dans la mise en place de mesures d’impact systématique. Aujourd’hui, ces réglementations n’atteignent pas cet objectif car elles sont trop nombreuses, les entreprises ne savent pas laquelle suivre. Elles ne sont par ailleurs pas assez contraignantes, elles faillissent à contraindre les entreprises à évoluer. Il s’agit donc désormais de simplifier la mesure d’impact, le nombre d’indicateurs à suivre et de rendre leur suivi obligatoire, en sanctionnant financièrement les entreprises qui ne se conforment pas. 

Marie Messager

Aussi, « la mesure pour la mesure » n’a pas de sens. Il faut coupler la mesure de l’impact d’une entreprise à un suivi des indicateurs mesurés avec des contraintes d’améliorations de ces indicateurs. Sans un tel processus, la mesure restera vaine et les jeunes générations continueront à se détourner d’entreprises qui ne s’investissent pas pleinement dans un changement de modèle.

L’article Peut-on changer le monde sans changer la mesure de la performance ? est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Hybrider, une fin en soi ? https://antropia-essec.fr/hybridation-pour-tout-le-monde/ Thu, 12 Jan 2023 15:25:05 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=13943 Un grand merci à Cécile Chassefeire, avocate spécialiste en droit des associations et fondations (Camino Avocats) et Julien Mast, Directeur du Mouvement e-graine (lauréat du programme Scale Up Entreprise en 2021) pour leurs éclairages qui, nous l’espérons, vous permettront de vous projeter dans vos réflexions sur l’hybridation en tant qu’association ! Dans notre monde en […]

L’article Hybrider, une fin en soi ? est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Un grand merci à Cécile Chassefeire, avocate spécialiste en droit des associations et fondations (Camino Avocats) et Julien Mast, Directeur du Mouvement e-graine (lauréat du programme Scale Up Entreprise en 2021) pour leurs éclairages qui, nous l’espérons, vous permettront de vous projeter dans vos réflexions sur l’hybridation en tant qu’association !

Dans notre monde en transition, les entrepreneurs associatifs sont souvent en recherche de modèles pour déployer leur projet ou pour maximiser leur impact. Dans leurs démarches, ils peuvent intégrer des perspectives d’hybridation perçue comme un levier de développement.

Qu’implique la mise en place ou la gestion d’une hybridation ? Comment une hybridation impacte-t-elle le projet associatif ? Cet article entend apporter quelques repères et pistes pour décider et pour agir.

L’hybridation, de quoi parle-t-on ? 

Pour les entrepreneurs associatifs, il n’y a pas de référentiel consensuel sur la notion d’hybridation. En sciences, il s’agit d’un croisement entre deux variétés, deux races d’une même espèce ou entre deux espèces différentes. On parle de système hybride pour les voitures, lorsque le véhicule utilise deux sources d’énergie.

Dans le secteur associatif, il est possible de s’en tenir à l’idée d’une diversification des types de ressources ou d’une pluralité des profils des acteurs du projet (bénévoles, salariés, personnes mises à disposition, volontaires…).

En général cependant, la notion d’hybridation renvoie à une combinaison des approches et activités du secteur associatif et du secteur marchand : le projet de l’association associe alors des aspects liés à la culture associative, à l’intérêt général et des aspects attachés au secteur marchand, concurrentiel, dans une logique plus lucrative, dégageant des bénéfices financiers. Il y a alors mixité des types d’activités, considérées pour une part, comme dans le champ de l’intérêt général et sans but lucratif et pour une autre part, comme dans le champ concurrentiel et lucratif.

Dans un contexte d’hybridation, l’association utilise une diversité d’activités pour en faire un mélange fructueux.

 

En quoi l’hybridation peut-elle répondre au projet associatif ?

Chacun aura son parcours et ses objectifs et il n’existe pas une recette unique garantissant la réussite. Nous appréhendons l’hybridation comme un moyen au service du projet associatif, comme une voie pour mettre en œuvre une stratégie déterminée et répondre aux besoins du modèle économique de l’association.

Cela ne se limite donc pas à résoudre une problématique fiscale ou de droit du travail. Un seul aspect technique, juridique ou fiscal, ne doit pas suffire pour que l’association s’engage dans un projet d’hybridation. Ce n’est pas un chemin à la mode, à suivre par toute organisation.

 

« Trois grandes motivations nous ont conduit à hybrider.

1 – Lorsque l’on professionnalise une activité, on est amené à conclure des partenariats (avec l’Etat, les collectivités territoriales, d’autres acteur de l’ESS…). Ces partenariats peuvent amener, cinq, 10 ans plus tard, à une sorte de « mariage obligé » dans son activité. Je me suis fixé comme objectif numéro un d’être toujours en capacité de faire des choix. Vous ne savez jamais comment vous allez évoluer, mais également comment l’autre [votre partenaire] va évoluer, d’où la nécessité d’hybrider.

2 – Le projet associatif d’e-graine est d’accompagner les personnes afin qu’elles fassent des choix éclairés pour construire des territoires solidaires et durables. Or, on ne peut accomplir un choix éclairé qu’en étant autonome, et sans hybridation des ressources, pas d’autonomie. Tout notre modèle économique a été basé sur l’idée qu’à terme, 70% de nos revenus seraient issus de la facturation. Bien sûr, dans les phases d’évolution de l’activité, il y a eu des phases de variations. Si on a certainement changé 45 fois de modèle par phase de développement, on a toujours gardé cette vision en tête !

3 – Aujourd’hui, je pense que les métiers du social sont sous valorisés, car dépendants du prix posé par la politique publique, que ce soit dans le cadre d’une délégation de service public, d’un appel d’offre ou d’une subvention. Pour pousser un autre modèle de société, et participer à fixer la nouvelle valeur étalon, je ne dois pas me caler sur la norme mais sur ce que je pense être la réalité, et cela passe par la capacité à dire non à un prix non raisonnable. C’est un projet de long terme, politique, mais qui passe d’abord par une indépendance complète. »

⎯ Julien Mast, Mouvement e-graine

 

La structuration d’un projet d’hybridation prend en compte des aspects interdépendants : l’aspect juridique et organisationnel, l’aspect économique, les ressources humaines… Tous ces aspects sont articulés dans un ensemble cohérent et piloté en vue de la mise en œuvre de la stratégie. L’hybridation pourra être pertinente si elle répond au projet associatif, à sa vision à long terme, dans le respect des valeurs de l’association.

Une stratégie claire est donc un préalable nécessaire avant une décision d’hybridation des activités et avant d’en déterminer les modalités de mise en œuvre, notamment sur le plan juridique et fiscal.

 

A quelle structuration juridique l’hybridation correspond-elle ?

Lorsqu’une association développe un projet hybride, elle utilise les outils juridiques du droit commun. Soit elle gère la diversité de ses activités au sein de l’unique association, avec une organisation interne des personnes, des moyens, des ressources. Sur le plan juridique, cela a l’avantage d’avoir une seule personne morale à gérer même s’il convient de disposer d’une gestion adaptée à la pluralité des secteurs en particulier avec une comptabilité analytique, un suivi fiscal spécifique (cf. ci-dessous).

Soit l’association développe son modèle hybride avec plusieurs entités juridiques. A côté de l’association, sont constituées une ou plusieurs autres personnes morales de nature commerciale (type SAS, SARL), de nature coopérative (SCOP, SCIC), ou sans but lucratif (associations, fonds de dotation, fondations). Lorsqu’il existe plusieurs entités juridiques qui sont articulées entre elles, en réponse au projet stratégique d’ensemble, on parle d’un groupe associatif. L’enjeu est de maîtriser son organisation, les liens entre les diverses personnes morales, en veillant à leur autonomie et à une gestion rigoureuse notamment sur le plan comptable et fiscal. Le choix de la forme juridique des entités filiales ou membres du groupe associatif doit intégrer l’analyse des diverses dimensions du projet, prendre en compte les différents critères et contraintes, en fonction de l’environnement de l’association, au moment du choix.

 

« Nous sommes un groupe associatif, avec une tête de réseau et huit associations régionales, qui possèdent parfois des filiales. Par exemple, nous nous sommes lancés en 2008 dans une activité d’agence de communication dédiée aux acteurs de l’ESS, FAIRPROD, à travers notamment la création de vidéos. Cette activité existe encore aujourd’hui, mais elle vit de manière autonome. Elle appartient en partie à e-graine mais aussi à ces salariés. Nous amenons cette structure à devenir une SCOP, tout en gardant notre histoire avec elle, mais avec l’objectif qu’elle se développe en propre. Nous avons reproduit plusieurs fois ce modèle : proches du terrain, nous captons les signaux faibles, et grâce à la capitalisation sur notre ingénierie au fil des années, nous sommes capables de dupliquer/réinventer des réponses sociales de proximité. Deux SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collective) sont en cours de création en ce moment.

Ce développement fait qu’en 2020, nous avons eu besoin de reposer pour la 7e fois notre projet associatif, cette fois pour 2030. Aujourd’hui, nous travaillons sur la stratégie du modèle juridique à adopter pour nous permettre d’atteindre nos objectifs pour 2030 : de quels types d’interactions et de partenariats avons-nous besoin (ou non) entre les structures ? »

⎯ Julien Mast, Mouvement e-graine

 

Comment s’intègre la fiscalité au sein d’une hybridation ?

La gestion de la fiscalité au sein d’une association est une question technique essentielle que les dirigeants doivent maîtriser. C’est un critère contraignant dans la gestion de l’hybridation, notamment quand l’association a besoin de conserver les exonérations fiscales dont elle bénéficie, mais l’aspect fiscal ne doit pas remplacer la stratégie. Si le projet associatif et son modèle économique supposent que l’association soit exonérée des impôts commerciaux, notamment si elle s’appuie sur des recettes de mécénat, un projet d’hybridation devra être structuré en veillant à préserver ces exonérations. Dans une structuration avec la seule association, le développement d’activités accessoires entrant dans le champ des impôts commerciaux pourra conduire l’association à mettre en place une sectorisation fiscale. L’association gèrera alors en interne deux régimes fiscaux : un régime d’exonération des impôts commerciaux pour la partie prépondérante des activités de l’association et un régime d’assujettissement aux impôts commerciaux pour la partie accessoire.

C’est souvent dans ce contexte que la réflexion sur la création d’une filiale s’ouvre, la filiale étant sensée accueillir les activités soumises aux impôts commerciaux. Néanmoins, nous insistons sur le fait que l’approche fiscale ne doit pas être seule à guider la réflexion. En effet, pour qu’une association qui a une filiale commerciale conserve ses exonérations des impôts commerciaux, il ne doit pas y avoir de confusion entre les deux entités juridiques mère et fille. Il convient de pouvoir piloter chaque entité juridique avec ses moyens propres, ses équipes dédiées. Les éventuels liens ou flux entre les deux doivent pouvoir être justifiés et ne pas créer de « relations privilégiées » au sens de la doctrine fiscale (cf. BOI IS CHAMP 10-50-20-10 § 640).

Le point fondamental que l’association doit appréhender clairement est l’analyse fiscale de ses activités pour être en mesure de distinguer celles qui sont hors du champ des impôts commerciaux et celles qui doivent être considérées comme entrant dans le champ des impôts commerciaux en application de la réglementation fiscale. Les prévisionnels sur les différentes activités viendront alimenter l’analyse des scénarios.

 

« En 2009, j’ai envoyé un rescrit fiscal à l’administration pour leur présenter ma typologie d’activités à horizon 10 ans, afin de connaître la structuration financière et fiscale à adopter. Réponse : l’activité d’e-graine Ile-de-France est 100% fiscalisée. En fait, dans ma façon de formuler l’activité, je n’avais pas assez valorisé l’enjeu politique. Mon erreur est d’avoir fait une demande sans maturité politique, en commençant par une demande technique. Entre 2009 et 2014, nous nous sommes battus pour ressortir e-graine du champ concurrentiel.

Concernant les filiales, d’expérience, je tiens à rappeler qu’une filiale demande beaucoup d’investissement pour atteindre l’équilibre. Il ne faut pas faire ce choix pour des raisons de rentabilité, mais bien de développement d’un impact différent ou pour une raison de marché, juridique ou de métier. »

⎯ Julien Mast, Mouvement e-graine

 

En conclusion : pour accompagner le choix

Il n’y a pas de scénario idéal et chaque association aura à appréhender sa structuration en fonction de son histoire, de ses enjeux, de ses caractéristiques singulières.

Nous recommandons d’élaborer et de conserver des documents de synthèse qui présentent la situation de départ et les scénarios envisagés. Cela aura pour objectif de conserver ce qui explique les choix à l’instant où ils ont été faits, ce qui a éclairé les décideurs au moment où la structuration a été déterminée et lancée. Il est important d’organiser une traçabilité de ces orientations afin de pouvoir y revenir régulièrement pour conserver le cap souhaité ou, s’il y a des ajustements à faire au fil des temps, pour relire les motivations initiales et expliciter en quoi des modifications sont pertinentes.

C’est une exigence de formalisme qui est souvent difficile à mettre en pratique. Cela participe pourtant aux bonnes pratiques de gouvernance en donnant les informations utiles aux décideurs bénévoles pour leurs délibérations et c’est même obligatoire lorsque l’association dispose de représentants du personnel qui doivent être consultés préalablement à la décision des instances statutaires dirigeantes.

Une structuration d’un projet hybride vise à répondre au projet associatif, à ce pour quoi l’association a été créée. Elle s’appuie sur une approche prévisionnelle et suppose une prise de risques. Lorsqu’elle est raisonnable et argumentée, l’horizon est prometteur.

L’article Hybrider, une fin en soi ? est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Témoignages d’Enguerrand et Juliette, stagiaires chargés de sélection d’entrepreneurs sociaux https://antropia-essec.fr/temoignages-denguerrand-et-juliette-stagiaires-charges-de-selection-dentrepreneurs-sociaux/ Sun, 03 Jul 2022 19:59:37 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=12256 Qu’es-tu venue.e chercher à Antropia ESSEC ? Juliette J’ai voulu rejoindre Antropia car c’est un pionnier de l’accompagnement des structures à impact social et environnemental. Je souhaitais appréhender davantage l’écosystème de l’Economie Sociale et Solidaire et rencontrer des entrepreneurs inspirants. J’avais déjà travaillé au sein d’une start up de l’ESS, et je cherchais à compléter […]

L’article Témoignages d’Enguerrand et Juliette, stagiaires chargés de sélection d’entrepreneurs sociaux est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>
Qu’es-tu venue.e chercher à Antropia ESSEC ?

Juliette
J’ai voulu rejoindre Antropia car c’est un pionnier de l’accompagnement des structures à impact social et environnemental. Je souhaitais appréhender davantage l’écosystème de l’Economie Sociale et Solidaire et rencontrer des entrepreneurs inspirants. J’avais déjà travaillé au sein d’une start up de l’ESS, et je cherchais à compléter ma vision du monde de l’entrepreneuriat social, en participant notamment au processus de sélection des projets soutenus.

Enguerrand
En intégrant Antropia ESSEC je souhaitais découvrir le fonctionnement d’un accompagnateur de start up. Durant mon master 1 de management, j’ai développé un intérêt pour ce type de structures. J’ai donc fait un mémoire sur le sujet, puis j’ai décidé d’aller plus loin en profitant d’une année de césure pour réaliser un stage dans cet accompagnateur d’entreprises à impact.

 

Qu’as-tu trouvé en intégrant l’équipe ?

Juliette
À Antropia ESSEC, j’ai d’abord trouvé une équipe super dynamique, avec toujours plein de nouvelles idées. Malgré son ancienneté dans le domaine de l’accompagnement, la structure reste agile, ce qui offre une certaine liberté et une diversité dans les tâches.
J’ai aussi découvert de nombreux témoignages inspirants d’entrepreneurs, qui m’ont parlé de leur expérience, des obstacles rencontrés et de ce qui les pousse à continuer malgré tout. Ces échanges avec des personnes passionnées sont très enrichissants !

Enguerrand
Globalement ce stage m’a permis de comprendre le fonctionnement d’un accompagnateur de structures de l’Économie Sociale et Solidaire. J’ai ainsi pu découvrir ou approfondir un certain nombre de concepts de manière très concrète : le changement d’échelle, la mesure d’impact, l’innovation sociale, etc.
Je suis également fier d’avoir acquis de nombreuses compétences : l’utilisation de logiciels de no code, la réalisation d’une mission d’audit, la mise en place d’un appel à candidatures.
Au delà de cette dimension professionnelle, j’ai également développé une meilleure connaissance de moi-même et de mes aspirations, grâce aux séminaires et aux temps d’équipes réguliers, qui permettent de se questionner sur la manière d’aborder son travail et d’exprimer ses difficultés.

Qu’as-tu réalisé avec fierté ?

Juliette
Ma mission lors de ce stage consistait principalement à recruter la prochaine promotion d’entrepreneurs accompagnés par les programmes Start Up et Scale Up d’Antropia ESSEC. Je suis très fière d’avoir participé à la composition d’une super promo engagée. Je suis heureuse de bientôt voir l’aboutissement de ce travail, en rencontrant en juillet prochain les lauréats à l’occasion du premier séminaire. Cela marquera l’aboutissement de ces 5 mois de travail et rendra les choses encore plus concrètes.

Enguerrand
Chaque année Antropia ESSEC réalise un appel à candidature pour sa prochaine promotion d’entrepreneurs à impact. Cette période est très intense et chaque étape accomplie et permettant son bon déroulé (la détection des entrepreneurs, le lancement de l’appel à candidature, les différentes étapes de sélection) est une fierté !

Parallèlement j’ai pu réaliser une mission d’audit. Cette mission fût l’occasion, pendant quelques mois, d’analyser en profondeur le fonctionnement d’une association accompagnée par Antropia ESSEC.
En cette fin de stage, je suis heureux de capitaliser les savoir-faire acquis pendant ces 6 mois, afin qu’ils soient mis à disposition des futurs stagiaires d’Antropia ESSEC.

 

As-tu un bon souvenir à nous partager, qui illustre ton expérience à Antropia ESSEC ?

 

Juliette
Lors de ma première année en école de commerce, j’ai rejoint l’association Enactus grâce à laquelle j’ai pu monter un projet d’entrepreneuriat social. et participer à la compétition nationale en pitchant mon projet devant un jury. Cette année, j’ai pu participer à cette compétition en tant que jury pour représenter Antropia ESSEC. C’était vraiment chouette de passer de l’autre côté du miroir et de découvrir les projets des étudiants.

Enguerrand
A la fin de la sélection, j’ai appelé un entrepreneur pour lui annoncer qu’il avait été sélectionné, il était fou de joie ! C’est toujours agréable d’annoncer une bonne nouvelle, d’autant plus lorsque que la sélection est longue, que l’on a suivi le dossier, et eu plusieurs échanges avec eux auparavant. Ça donne vraiment hâte de commencer l’accompagnement ensuite.

Si tu devais donner un conseil au stagiaire qui prendra ta suite, lequel choisirais-tu ?

Juliette
Je pense que pour réussir il faut être curieux et ouvert à tout. Ce stage m’a permis de découvrir très largement le monde de l’ESS en participant à des évènements. J’ai par exemple pu être membre du jury pour le festival Enactus, ou encore participer à un « Safari des Antropiens ».

Enguerrand
Je vous conseille de vous laisser porter par les différentes opportunités qui vous seront proposées. Participez si vous le pouvez à un maximum d’événements de l’ESS, qui sont foisonnants en cette période !

 

N’hésitez pas à consulter nos offres de stage et emploi, ou envoyer une candidature spontanée, nous sommes toujours ouverts à de nouveaux profils !

L’article Témoignages d’Enguerrand et Juliette, stagiaires chargés de sélection d’entrepreneurs sociaux est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

]]>