admin6079, auteur/autrice sur Antropia ESSEC https://antropia-essec.fr/author/admin6079/ Accélérateur d'entreprises sociales de l'ESSEC Fri, 16 Feb 2024 13:23:04 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.4 https://antropia-essec.fr/wp-content/uploads/2019/01/cropped-logo-Antropia-Black-32x32.png admin6079, auteur/autrice sur Antropia ESSEC https://antropia-essec.fr/author/admin6079/ 32 32 Size Up, le nouveau programme de mesure d’impact https://antropia-essec.fr/size-up-un-nouveau-programme-de-mesure-dimpact/ Tue, 22 Jan 2019 09:12:49 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=4352 L’article Size Up, le nouveau programme de mesure d’impact est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

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Cette semaine marque le début officiel de Size Up, notre nouveau programme d’accompagnement à l’évaluation d’impact social pour les entrepreneurs sociaux, initié par Antropia ESSEC et co-produit avec Ronalpia.
L’objectif de Size Up est de renforcer la capacité à agir de ces entrepreneurs en les rendant autonomes dans la mise en place pérenne d’outils de mesure d’impact social au sein de leurs structures.

Conçu en réponse aux difficultés croissantes exprimées par les petites structures de l’ESS face à leur manque de moyens et de compétences pour mettre en place des démarches d’évaluation d’impact social, ce programme expérimental travaillera en 2019 avec 8 structures alumni d’Antropia ESSEC et de Ronalpia à réaliser leur mesure d’impact social et créer des outils qui seront ensuite mis en open source pour le reste du secteur.

Issus d’un processus de sélection complexe afin d’assurer une maturité suffisante des structures, de leur volume de données et une diversité de portefeuille riche, les 8 lauréats du programme Size Up sont: Activ’Action, Jeune&Engagé, Main Forte, Mon Copilote, CoopaWatt, Comptoir de Campagne, La Cordée Éducative et Les Clés de l’Atelier.

Les grands thèmes abordés à travers cet accompagnement iront de la redynamisation vers le retour à l’emploi, à la mobilité et au handicap, en passant par la transition énergétique, le lien social en zone rurale, l’aide à l’enfance ou encore l’éducation.

L’accompagnement mettra l’accent sur l’enjeu des données à l’heure de la révolution numérique et du Big Data, et de leur utilisation au service de l’évaluation d’impact social.

Les lauréats Size Up recevront un accompagnement à l’évaluation d’impact social individuel et collectif qui prendra la forme de 6 jours de séminaires avec des experts et des temps d’échange et de co-construction.

Size Up s’inscrit dans la mission recherche action et diffusion de la connaissance du nouveau Labo E&MIS de la Chaire Innovation et Entrepreneuriat Social de l’ESSEC et les outils créés seront présentés à l’occasion de deux Demo Days (Paris et Lyon) en Décembre 2019, avant d’être diffusés plus largement à travers la communauté Size Up.

En savoir plus sur Size Up

Size Up est un projet co-financé par le Fonds Social Européen.

Europe s'engage en France

Pour recevoir plus d’informations sur le programme Size Up n’hésitez pas à contacter Louise d’Anthouard, Responsable Size Up: danthouard@essec.edu

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Bullshit job ou purpose job ? https://antropia-essec.fr/bullshit-job-ou-purpose-job/ https://antropia-essec.fr/bullshit-job-ou-purpose-job/#respond Mon, 21 Jan 2019 09:01:35 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=4228 L’article Bullshit job ou purpose job ? est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

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« Bonjour, j’aimerais vraiment mettre du sens dans mon travail, pourrions-nous en parler ? »

L’entrepreneuriat et l’innovation sociale prenant, comme les métiers manuels, les atours du « sens », je reçois 3 à 4 fois par semaine, ce type de demande… et je m’en réjouis !

La majorité des boulots seraient carrément des « bullshit jobs » comme le décrit le journaliste et auteur Jean-Laurent Cassely dans son livre La révolte des premiers de la classe, publié en 2017 aux éditions Arkhé, ou des boulots « satisfaisants » mais qui ne résonnent pas avec notre petite musique intérieure et ne nous procurent pas le sentiment d’harmonie que nous recherchons ?

Lors de mes rencontres avec ces aspirants au « boulot avec du sens », nous parlons compétences, rémunération, responsabilités, impact ou innovation sociale.

Dans cette quête du job idéal, on peut être réaliste et se dire qu’on ne trouvera pas en un seul coup le poste parfait. S’en approcher me semble être une bonne tactique.

Les candidats ont globalement compris que « je veux bosser dans le social et mettre en pratique mes valeurs » n’est plus un argument suffisant aujourd’hui (pour ceux qui n’ont pas encore saisi : arrête de parler de toi !). Il vaut mieux se poser la question des compétences que l’on peut apporter à l’organisation que l’on souhaite rejoindre : « je suis bon en communication, en logistique, en contrôle de gestion, et je veux aider votre boite à décoller » (là oui !). Il y a beaucoup de demandes pour « des boulots avec du sens », la motivation et le partage de valeurs communes ne suffisent plus.

Quand on commence à parler argent, ça écrème plutôt pas mal…

C’est vrai que l’entrepreneuriat social ne paye pas bien aujourd’hui, et cela représente un véritable enjeu. Je vois régulièrement passer des offres géniales mais complètement sous payées.

Je me demande si on ne se mentirait pas un peu sur la viabilité économique de nos structures en compressant la masse salariale ? Sur le mode : « Je te donne du sens, mais je ne te paye pas cher ! » Ne manquerait-on pas d’ambition ? Et si on se donnait les moyens de proposer des jobs avec du sens ET rémunérés à la hauteur du marché dit « classique » ?

Aversion au risque, peur bleue de l’échec, travers français ? On préfère souvent maintenir longtemps en vie des projets en faisant de petites économies, plutôt que de se planter royalement.

Est-ce la meilleure manière d’avoir de l’impact sur le long terme ?

Il me semble en tout cas important de réfléchir à ses prétentions salariales et de ne pas accepter un job qui nous paraît mal payé car ce serait générateur de rancœurs plus tard, et cela sonnerait la fin de l’harmonie. Idem sur les conditions de travail et les moyens à disposition pour faire son boulot et être au final fier de ses réalisations.

On peut cependant accepter, un temps, des conditions plus difficiles, parce que l’on croit au succès futur, au modèle économique de l’organisation et à sa capacité à se développer.

Sur ces sujets, il y a un tedX que j’adore et qui m’a été recommandé par ma femme (message subliminal ?…) de Dan Pallota, l’auteur d’« Uncharitable », sur l’ambition dans l’entrepreneuriat social. Ambition dans le sens : « est-ce que les entrepreneurs sociaux se donnent les moyens de réussir ? »
Je suis preneur de vos réflexions !

Le sens, c’est aussi les responsabilités.

Si on arrive avec de l’enthousiasme et des compétences, on peut rapidement accroitre son champ de compétences, au passage sa rémunération, et au final son impact. J’ai personnellement débuté ma carrière dans une entreprise d’insertion (La Table de Cana) comme « service ville »** adjoint de la DRH. Un an plus tard, j’étais patron d’une filiale de 10 personnes, et 2 ans après, directeur d’une entreprise de 70 personnes.

Revenons-en à toi. Tu cherches du sens, d’accord, mais veux-tu avoir de l’impact ? Mener des actions « qui vont dans le bon sens » est une chose, être efficace en est une autre. L’un des critères pour un job qui a du sens est pour moi l’aptitude de l’organisation à se remettre en cause, à questionner son impact réel, pour améliorer en continu son projet social, sans avoir peur du mot « performance ».

En corollaire de l’impact, la place donnée à l’innovation au sein de l’organisation me semble primordiale : capacité à adopter des nouvelles solutions, à créer les conditions pour qu’elles voient le jour, à accueillir les nouvelles idées en se montrant agile. Sans ces atouts, un job « d’intérêt général » peut aussi être très frustrant, et pire, se vider de son sens.

C’est bien un équilibre que l’on recherche : sens, impact, innovation, rémunération, responsabilités, reconnaissance de son engagement … pas si simple de tout cocher !

Alors, suis ton instinct ! Quitte à trouver un job qui a du sens ET encore quelques défauts, que tu pourras gommer progressivement pour en faire ton job idéal.

Jérôme Schatzman,
Directeur exécutif Antropia ESSEC 

 _______________________________

* « boulots à la con, ou boulot avec du sens ? »

** le service ville c’est le service militaire « civil » qui existait dans les années 90 où certains militaires du contingent étaient détachés dans des associations.

 

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Jérôme Schatzman https://antropia-essec.fr/jerome-schatzman/ Sat, 12 Jan 2019 17:17:25 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=3858 Diplômé de l’ESSEC (94) et de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro, Jérôme Schatzman, 44 ans, est spécialiste des questions d’innovation et d’entrepreneuriat social, de développement durable, de RSE, et de mécénat. Il a été pendant 6 ans directeur de l’entreprise d’insertion La Table de Cana, et a ensuite fondé TUDO BOM, une marque de […]

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Diplômé de l’ESSEC (94) et de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro, Jérôme Schatzman, 44 ans, est spécialiste des questions d’innovation et d’entrepreneuriat social, de développement durable, de RSE, et de mécénat. Il a été pendant 6 ans directeur de l’entreprise d’insertion La Table de Cana, et a ensuite fondé TUDO BOM, une marque de prêt-à-porter biologique et équitable diffusant l’optimisme carioca. De 2008 à 2016, il supervise la philanthropie pour le Groupe l’Occitane puis occupe le poste de Directeur du Développement Durable. Depuis Septembre 2016, il est Directeur Exécutif de la Chaire innovation et entrepreneuriat Social de l’ESSEC et supervise l’incubateur Antropia Essec. Co-fondateur du fonds d’investissement d’impact « Investir & + », président de l’entreprise d’insertion « Marguerite » et de l’accélérateur d’optimisme « Marseille Solutions », Jérôme est également formateur à l’Essec Executive Education.

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David Lorrain https://antropia-essec.fr/david-lorrain/ Sat, 12 Jan 2019 17:14:55 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=3849 Diplômé de l’Université de Paris Dauphine en Economie Appliquée, David Lorrain commence par travailler à Londres sur les marchés financiers, puis ressent rapidement un besoin de concret et de projets : il part donc organiser des courses automobiles pour Renault Sport au Portugal, rentre en France en 2000 pour travailler en agence web à Paris […]

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Diplômé de l’Université de Paris Dauphine en Economie Appliquée, David Lorrain commence par travailler à Londres sur les marchés financiers, puis ressent rapidement un besoin de concret et de projets : il part donc organiser des courses automobiles pour Renault Sport au Portugal, rentre en France en 2000 pour travailler en agence web à Paris et repart quatre ans après en Espagne pour prendre en charge la stratégie web de l’America’s Cup. Pendant ce temps, son esprit d’entrepreneur s’aiguise. Un jour, alors que sa bibliothèque déborde d’ouvrages, il se pose la question : que faire de tous ces livres qui s’entassent dans son appartement parisien? Il décide alors d’y remédier et de donner une seconde vie aux livres, en cherchant à un avoir un minimum d’impact sur la planète et un maximum d’impact sur l’Homme. Nous sommes le 15 novembre 2008, Recyclivre est né.

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Xavier Eydoux https://antropia-essec.fr/xavier-eydoux/ Sat, 12 Jan 2019 17:11:10 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=3838 Diplômé de Sciences Po Paris, Xavier Eydoux a réalisé une première partie de carrière au sein des groupes Rhône-Poulenc, puis Rhodia dans des fonctions de développement de business units et de direction générale d’activités en Europe et en Asie. Il a ensuite dirigé 3 PME sous LBO. Dans cette dernière expérience, il a développé un […]

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Diplômé de Sciences Po Paris, Xavier Eydoux a réalisé une première partie de carrière au sein des groupes Rhône-Poulenc, puis Rhodia dans des fonctions de développement de business units et de direction générale d’activités en Europe et en Asie. Il a ensuite dirigé 3 PME sous LBO. Dans cette dernière expérience, il a développé un marketing de l’innovation éco-responsable créateur de valeur et mis en œuvre une politique RSE volontariste. Depuis 2017, il développe des activités variées dans différents champs de l’ESS et tout particulièrement dans l’entrepreneuriat social.

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Laurent Chiozzotto https://antropia-essec.fr/laurent-chiozzotto/ Sat, 12 Jan 2019 17:09:02 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=3832 Diplômé de l’ISIT, Laurent Chiozzotto a travaillé plus de 25 ans dans l’industrie informatique à des postes de vente et de marketing dans de grandes entreprises de la Silicon Valley (Oracle, Sun Microsystems…). Depuis 2008, en tant que consultant indépendant, il accompagne notamment des porteurs de projets innovants et les aide à mettre en place […]

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Diplômé de l’ISIT, Laurent Chiozzotto a travaillé plus de 25 ans dans l’industrie informatique à des postes de vente et de marketing dans de grandes entreprises de la Silicon Valley (Oracle, Sun Microsystems…). Depuis 2008, en tant que consultant indépendant, il accompagne notamment des porteurs de projets innovants et les aide à mettre en place des business models “scalable”. Il est membre du Comité d’Agrément et Expert auprès de Scientipôle Initiative et intervient régulièrement auprès de Paris&Co Incubateurs en tant que coach. Laurent Chiozzotto s’intéresse en particulier à l’apport du numérique dans les projets d’entrepreneuriat social et solidaire afin de maximiser le rayonnement et l’impact des initiatives locales ou nationales.

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Olivier Chanut https://antropia-essec.fr/olivier-chanut/ Sat, 12 Jan 2019 17:07:03 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=3829 Diplômé de l’ESSEC , Olivier Chanut a très tôt été attiré par la création d’entreprise afin de pouvoir développer librement ses projets. Après une première expérience dans deux multinationales, en Asie et en France, il participe à la création de Karavel-Promovacances en 2001 puis décide de reprendre 7 ans plus tard une petite entreprise, Dakota […]

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Diplômé de l’ESSEC , Olivier Chanut a très tôt été attiré par la création d’entreprise afin de pouvoir développer librement ses projets. Après une première expérience dans deux multinationales, en Asie et en France, il participe à la création de Karavel-Promovacances en 2001 puis décide de reprendre 7 ans plus tard une petite entreprise, Dakota Editions. Après la cession de cette dernière en 2015, il vient de relancer une start up digitale dans le domaine des Loisirs : Cap Adrénaline.com. En parallèle de ses activités d’entrepreneur, Olivier s’est également toujours investi dans l’économie solidaire. Il est Trésorier de l’association Unis Cité depuis 2003 et participe depuis ses débuts au développement du fonds d’investissement solidaire Investir&+.

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Gaëtan Baudry https://antropia-essec.fr/gaetan-baudry/ Sat, 12 Jan 2019 17:05:42 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=3826 Diplômé de l’ESSEC, Gaëtan est le fondateur de Legal’Easy, une start up qui édite 9 sites internet sur les thématiques juridiques, financières et comptables. Il a notamment lancé un site entièrement dédié à la création d’entreprise www.my-business-plan.fr. Au travers de ce site, il accompagne de nombreux entrepreneurs dans la définition de leur business model, la […]

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Diplômé de l’ESSEC, Gaëtan est le fondateur de Legal’Easy, une start up qui édite 9 sites internet sur les thématiques juridiques, financières et comptables. Il a notamment lancé un site entièrement dédié à la création d’entreprise www.my-business-plan.fr. Au travers de ce site, il accompagne de nombreux entrepreneurs dans la définition de leur business model, la planification financière et la levée de fonds. Auparavant, Gaëtan a travaillé 1 an en finance puis 3 ans aux Fondations Edmond de Rothschild. Il y développa des actions dans les secteur de l’entrepreneuriat social, l’ophtalmologie et le dialogue interculturel collaborant notamment sur le programme Scale up, AdR Fellowship et Acumen Fund.

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Charles Guirriec, l’entrepreneur qui a la cote ! https://antropia-essec.fr/charles-guirriec-lentrepreneur-qui-a-la-cote/ Wed, 09 May 2018 08:15:33 +0000 https://antropia-essec.fr/?p=4261 L’article Charles Guirriec, l’entrepreneur qui a la cote ! est apparu en premier sur Antropia ESSEC.

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L’actualité écologique de ces dernières semaines – le scandale du métabisulfite dans les crevettes, les côtes africaines qui se vident de leurs poissons, le prix Goldman pour l’environnement décerné à la militante écologiste française Claire Nouvian, fondatrice de l’ONG Bloom – a attisé notre curiosité sur les enjeux de la pêche durable et de la transparence alimentaire. Rencontre avec Charles Guirriec, ingénieur agronome amoureux de la pêche, co-fondateur de Poiscaille, et lauréat du programme Scale Up.

Poiscaille, c’est le premier circuit court des produits de la mer, une entreprise qu’il a créée avec son associé Guillaume Gréaud.

 

Poiscaille
© Anthony Guenec, JG Photography

De sa passion pour la pêche à l’envie d’entreprendre

Charles fait partie des entrepreneurs que nous pouvons écouter de longues heures tant son amour pour la pêche nous transporte. Nous nous imaginons à plusieurs reprises sur le bateau de l’un des pêcheurs avec qui il travaille en Bretagne ou dans un restaurant en bord de mer en train de déguster des huîtres…

« Il y a quelques années, j’ai eu la chance de passer un an en tant qu’observateur des pêches en Méditerranée et sur le Bassin d’Arcachon. Cette expérience a été plus qu’enrichissante, elle m’a ouvert les yeux sur le quotidien des pêcheurs et l’intérêt pour eux de vendre en direct », explique le co-fondateur de Poiscaille.

Quel a été le déclic de cet ingénieur devenu entrepreneur à fort impact environnemental ? « Membre d’une AMAP, je me suis dit qu’il manquait une offre pour du poisson frais ! On m’a dit que c’était trop compliqué de mettre en place une telle offre pour des raisons sanitaires et pratiques… J’ai continué à en parler en soirée et mon entourage m’a poussé à me lancer ! ».

Charles Guirriec a eu du flair car le concept du circuit court des produits de la mer répond en effet à une demande des consommateurs français : fraîcheur (il garantit un poisson frais de moins de 48h livré à Paris), transparence (identité du pêcheur, technique, lieu exact de pêche sont affichés), accessible financièrement, issu d’une pêche durable et offrant une stabilité financière aux pêcheurs.

« Une fois le concept testé, je suis allé en Bretagne car j’y connaissais des pêcheurs », précise Charles. L’aventure Poiscaille a alors démarré avec les premières livraisons de coquilles Saint-Jacques, de la Bretagne à la capitale. Et Poiscaille a rencontré son public.

Bilan après 2 ans d’existence : 1000 abonnés, des dizaines de restaurants livrés à Paris et une cinquantaine de pêcheurs rémunérés au juste prix sur les côtes françaises et le Lac Léman.

De l’impact environnemental à l’impact social

© Poiscaille

C’est sur les conditions de travail des pêcheurs que Charles est le plus loquace. Le sujet lui tient à cœur : « je travaille depuis un an avec Bertrand, un pêcheur du Guilvinec, dans le Finistère. Grâce aux clients de Poiscaille, il peut maintenant se reposer le samedi car nous pouvons lui assurer des revenus réguliers. Il a pu faire des travaux sur son bateau. Il nous demande aujourd’hui quel genre de filet acheter pour attraper telle espèce… je suis heureux de savoir que des pêcheurs vivent dans de meilleures conditions et qu’ils peuvent pérenniser des pratiques de pêche durable grâce à Poiscaille ».

Mais qu’est ce qui motive un entrepreneur à fort impact à se lever chaque matin ? : « Quand les pêcheurs nous remercient, ou qu’ils nous disent que « c’est important que vous soyez là », qu’ils sont moins stressés et qu’ils reprennent confiance quant à l’avenir, je suis heureux et cela me booste énormément ! », répond Charles avec enthousiasme.

Circuit court, produits frais, rémunération plus juste pour les pêcheurs, poissons pêchés sur les côtes françaises, techniques de pêche durable… les raisons du succès de cette jeune entreprise sont nombreuses et ont convaincu Emmanuel Moreau, journaliste sur France Inter pour l’émission « Esprit d’initiative », d’interviewer Charles Guirriec.

De l’intérêt d’être accompagné par le programme Scale Up

« J’ai eu la chance d’être accompagné à deux reprises par l’équipe d’Antropia ESSEC. Une première fois dans le cadre du programme Start Up et plus récemment au sein du programme Scale Up ».

Le programme Scale Up lui a permis de « prendre de la hauteur sur les sujets opérationnels du quotidien, de se concentrer sur sa stratégie de changement d’échelle, d’accéder à un réseau d’entrepreneurs à fort impact ainsi qu’à des experts métiers et à un coach stratégique ». En effet, le co-fondateur de Poiscaille a pu bénéficier d’un mentoring stratégique et financier par un banquier de la Banque Edmond de Rothschild, Léo Abellard.

Ambition et actualité de Poiscaille

« Grâce à notre bonne croissance, nous pouvons nous projeter sur plusieurs années.» Charles Guirriec ambitionne d’avoir 500 abonnés de plus avant la fin de l’année 2018, et 5000 abonnés en 2019.

Charles nous dévoile une nouvelle offre BtoC pour 2018 : le lancement d’une offre de poisson mis sous vide ! « Récemment on refait du « mulet fumé », c’est un poisson très abondant, mal réputé mais pourtant délicieux ! ». L’équipe de Poiscaille ne se contente pas de vous livrer du poisson éthique et durable, elle vous donne aussi, sur les réseaux sociaux, des recettes et astuces de préparation et de conservation 🙂

Si vous êtes tentés par les paniers Poiscaille, vous pouvez les commander sur leur site internet.

3 conseils destinés aux futurs entrepreneurs  par le co-fondateur de Poiscaille

1- Payer ses salariés au prix du marché – Même si la situation financière de l’entreprise peut être précaire, il est important de payer ses salariés au prix du marché et de leur donner accès aux produits que nous vendons ! On essaie de soutenir les pêcheurs pour que leurs conditions de vie s’améliorent, si on dégrade les nôtres, c’est raté.

2- Avoir des valeurs fortes et s’y tenir – Pour impliquer ses salariés, ses prestataires et ses clients, afficher ses valeurs est une chose qui peut beaucoup aider. Il faut s’y tenir et ne pas en faire uniquement un discours marketing !

3- Apprendre à dire non – Je suis de nature très volontaire… savoir dire non n’est pas facile mais nécessaire !

 

Suivez l’actualité de Poiscaille sur Facebook, Instagram et Twitter.

Par Neslian Ozveren, pour Antropia ESSEC

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